La République démocratique du Congo (RDC) et la Mission de l’organisation des Nations-Unies pour la stabilisation dans le pays (Monusco) ont signé, mercredi 15 septembre 2021 à Kinshasa, un Plan de transition pour le retrait échelonné des troupes onusiennes jusqu’à l’horizon 2024.
Ce retrait, dont le plan sera soumis au Conseil de sécurité, se procédera, indique-t-on, de manière graduelle, responsable et durable. « Ce document va être discuté au Conseil de sécurité et d’ici quelques temps, nous aurons un retour de ce que ses membres apprécient et comprennent des discussions. Nous avons vraiment eu des discussions, des échanges et de vrais dialogues entre la partie gouvernementale et la partie onusienne », a expliqué la cheffe de la Monusco, Bintou Keita.
Selon la partie congolaise, ce plan précise les obligations du gouvernement et de la mission onusienne. Il donne également les étapes qui doivent être franchies en termes de fin des violences au niveau particulièrement de l’Est du pays, aux niveaux de la protection de la population, de la stabilisation communautaire, du désarmement et de la réinsertion.
« Nous avons mis ensemble ces idées. Nous nous sommes mis d’accord sur des étapes à franchir, et c’est cet accord-là qui a été formalisé aujourd’hui entre les deux parties. Il va rester maintenant l’étape de l’exécution sur laquelle nous allons encore nous mettre d’accord à partir du moment où nous aurons l’accord final du conseil de sécurité », a déclaré le ministre d’État, ministre du Plan, Christian Mwando Nsimba Kabulo.
La Monusco était, auparavant, la Mission de l’organisation des Nations-Unies en RD Congo (Monuc) créée par la résolution du Conseil de sécurité n- 1279 du 30 novembre 1999, afin d’élaborer des plans en vue de l’observation du cessez-le-feu de Lusaka signé en juillet 1999 entre la RDC et cinq États de la région (Angola, Namibie, Ouganda, Rwanda et Zimbabwe), et du désengagement des forces, et de maintenir la liaison avec toutes les parties à l’Accord. Le 1er juillet 2010, par la résolution 1925 (2010), le Conseil de sécurité change la Monuc en Monusco, autorisée à utiliser tous les moyens nécessaires pour s’acquitter de son mandat, notamment : garantir la protection des civils, du personnel humanitaire et des défenseurs des droits de l’homme exposés à une menace de violences physiques, et aider le gouvernement de la RDC à stabiliser et à consolider la paix.