Le ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal a organisé, vendredi 17 septembre en format semi-présentiel à Dakar, sa revue annuelle conjointe (RAC 2021). Cette initiative qui entre dans le cadre de la gestion axée sur les résultats de développement (GAR) vise à rendre compte de l’état d’avancement de la mise en œuvre de la politique de développement social (Plan d’Actions prioritaires ajusté et accéléré, PAP2A).
Le rapport révèle que 4 secteurs clés de l’économie ont été résilients en 2020 malgré un contexte difficile marqué par la sévérité du coronavirus. Il s’agit de l’agriculture, du numérique, de l’énergie et des infrastructures.
Selon les statistiques officielles, le secteur agricole a affiché de bonnes performances avec une hausse soutenue des productions. En 2020, la valeur ajoutée du sous-secteur agricole a enregistré une croissance de 23,3%, équivalant à 1557,6 milliards de FCFA.
Concernant le secteur de l’économie numérique, le taux de pénétration internet a atteint 88,74% en 2020 contre 74,31 en 2019. S’agissant du secteur de l’énergie, la puissance installée s’établit à 1484 MW en 2020, soit une hausse de 3,3% par rapport à 2019 (1436 MW).
Pour sa part, le sous-secteur des infrastructures routières (sans autoroutes) est passé de 51,2 km en 2019 à 146 km en 2020.
Lors de cette rencontre, experts, bailleurs, directeurs, représentants de la société civile du secteur privé, agents de l’État … ont passé en revue l’évolution de l’activité économique au cours l’année précédente.
Dans son allocution, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a indiqué que cet exercice de revue annuelle conjointe révèle que malgré des résultats mitigés notés dans certains domaines en 2020, imputables à la crise globale liée à la pandémie de Covid-19, des secteurs phares se sont montrés résilients et ont enregistré des avancés notoires.
Par ailleurs, le ministre a souligné que malgré la persistance de la crise sanitaire, l’économie sénégalaise a affiché une certaine résilience au premier semestre de l’année 2021, confortant la pertinence des options du PAP2A. Ainsi, souligne-t-il , le taux de croissance du PIB réel est projeté pour 2021 à 5% contre une projection initiale de 3,7% à la faveur des efforts d’exécution des investissements structurants également en faveur de la reprise de l’économie mondiale.
Evolution du cadre macroéconomique
Sur le plan macroéconomique, le Sénégal a enregistré un taux de croissance du PIB réel, estimé à 1,5% en 2020 contre 4,4% en 2019. Ce ralentissement est dû aux effets de la pandémie qui a porté un sacré coup à l’ensemble des économies du monde.
Concernant le déficit budgétaire, il est ressorti à 6,4% du PIB en 2020 contre 3,9% du PIB en 2019, soit une détérioration de 2,5 points de pourcentage. Ce résultat est imputable en partie à la mise en œuvre urgente du programme de Résilience économique et sociale (PRES), exécuté à 1000 milliards FCFA, soit 7% du PIB.
De son côté, l’encours de la dette publique totale se situe à 8904,7 milliards FCFA en 2020, contre 7825,2 milliards en 2019, soit un accroissement annuel de 13,8%. Le ratio de la dette publique par rapport au PIB, est ressorti à 62,8% en 2020 contre 57,3% du PIB en 2019.