Shelter Afrique, institution financière panafricaine dédiée au logement, a annoncé avoir entièrement remboursé les dettes commerciales dues à huit banques pour un montant total de 186 millions USD (y compris les intérêts courus). La dette était pourtant étalée sur une période de 5 ans allant de juin 2019 à juin 2024.
« Bien que l’accord de restructuration de la dette nous donne une fenêtre pour rembourser intégralement le prêt d’ici juin 2024, nous avons remboursé avec succès tous les prêts fin juin 2021. Cela a été possible grâce aux nouvelles structures que nous avons mises en place pour traiter les créances irrécouvrables et les recouvrements de prêts dans le cadre de notre plan de redressement », a déclaré Andrew Chimphondah, PDG de Shelter Afrique, dans un communiqué publié ce mardi 21 septembre.
La dette, remboursée donc trois ans plus avant l’échéance, était due à la Banque africaine de développement (BAD), à l’Agence française de développement (AFD), à la Commercial Bank of Africa (CBA), à la Banque européenne d’investissement (BEI), à la KFW allemande, à la Ghana International Bank (GHIB), à la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et à la Société islamique pour le développement (SIB).
Chimphondah a également indiqué que le groupe s’offre ainsi la possibilité de revenir sur le marché des capitaux pour lever 125 milliards de KES (1,25 milliard USD) d’obligations en monnaie locale d’ici la fin de l’année.
« Avec la retraite complète des dettes, nous avons maintenant l’intention de mobiliser une contre-valeur en monnaie locale de 500 millions de dollars chacune du Nigeria et de l’Afrique de l’Est, ainsi que 250 millions de dollars de pays africains de langue Français. Ceux-ci seront cruciaux pour financer notre pipeline du côté de la demande d’un montant pouvant atteindre 1 milliard de dollars que nous développons actuellement », a-t-il déclaré.
Basée à Nairobi, Shelter Afrique a réalisé un bénéfice net de 1,85 million USD en 2020 contre une perte nette de 1,26 million USD l’année précédente.
Shelter Afrique éponge l’intégralité de ses dettes commerciales et s’engage dans de nouvelles obligations
Amadjiguéne Ndoye
journaliste économique, titulaire d’un Master II en Communication et Journalisme de l'Institut Supérieur des Sciences de l’Information et de la Communication de Dakar (ISSIC). Grande amatrice de lecture et de musique. Féministe dans l'âme et passionnée de mode.
Lectures recommandées
Ajouter un commentaire