Dans un communiqué publié le 15 septembre 2021, le Fonds monétaire international (FMI) annonce avoir approuvé une aide d’urgence de 67,38 millions USD en faveur de la Guinée équatoriale pour lui permettre de faire face à la pandémie de Covid-19 et aux conséquences des explosions accidentelles de Bata. Dans sa déclaration, l’institution évoque également des pistes pour une croissance inclusive dans un pays qui vient de boucler huit (8) années de récession.
En effet, selon le FMI, Malabo devra remédier à des difficultés de longue date en matière de gouvernance macroéconomique et de corruption pour garantir une croissance inclusive. A cet effet, relève-t-il, les autorités équato-guinéennes – très souvent au centre d’accusations de corruption, Ndlr – ont déjà pris quatre mesures préalables.
« Elles ont adopté une loi anticorruption, conformément à leurs obligations en tant que signataires de la convention des Nations Unies contre la corruption. Elles ont également fait procéder à des audits des dépenses liées à la pandémie et à la situation d’urgence occasionnée par les explosions de Bata, ont ouvert deux comptes-séquestres auprès de la BEAC pour les dépenses d’urgence, et se sont engagées à adopter de bonnes pratiques en matière de marchés publics », souligne le FMI.
D’après l’institution, il est essentiel de continuer de mettre en œuvre ces mesures pour que les dépenses liées à la pandémie et à la reconstruction portent leurs fruits.
En dehors de la pandémie de Covid-19, l’économie équato-guinéenne fait également les frais des explosions de mars dernier dans la ville de Bata, capitale économique de la Guinée équatoriale. Pour limiter et atténuer les répercussions de ces chocs sur les couches les plus vulnérables de la population, et réduire leurs répercussions sur l’activité économique, le gouvernement a accru les dépenses sociales et de santé de première ligne et a accordé un allégement fiscal limité et provisoire au secteur privé.
En rappel, le pays a bouclé, en 2020, huit années de récession économique. Pour 2021, l’Institut national des statistiques (INEGE) a annoncé sur une prévision de croissance de 2,8%, tandis que la Banque mondiale s’attend à une nouvelle récession (-2,8%). L’activité, selon l’INEGE, sera portée principalement par l’augmentation de la production de gaz dérivés et de la reprise progressive de certaines activités du secteur tertiaire, par rapport à l’année 2020, comme le commerce, les transports, l’administration publique, entre autres.