Le président Félix Tshisekedi de la RD Congo, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine (UA), s’est prononcé, dans son discours le 21 septembre 2021 à l’Assemblée générale de l’ONU, sur le caractère des partenariats entre le continent et le reste du monde, que ce soit sur le plan économique, sécuritaire, etc.
« L’Afrique n’a pas besoin d’aumône ! Elle se bat pour conquérir des espaces de liberté et d’action dans un monde toujours en compétition, afin de se forger un destin meilleur et d’apporter davantage sa contribution au progrès général de l’humanité », a-t-il déclaré.
« L’Afrique a besoin de partenariats constructifs et gagnant-gagnants pour mettre en valeur ses fabuleuses richesses naturelles, se doter d’infrastructures de développement et améliorer les conditions de vie de ses populations », a ajouté le chef d’Etat congolais, précisant que l’atteinte de ces objectifs exige des « institutions démocratiques fortes et stables, des politiques publiques adéquates, la bonne gouvernance et l’intégration régionale ».
Selon Félix Tshisekedi, le continent dispose de tous les atouts pour atteindre cet idéal.
« Ni les capacités, ni le dynamisme des populations et, encore moins, les ressources naturelles ne font défaut à l’Afrique pour ce faire. Globalement, des progrès substantiels ont été accomplis au cours de ces deux dernières décennies en termes de consolidation des processus démocratiques, de croissance économique et de lutte contre la pauvreté, en dépit de la contrariété impitoyable des relations internationales ainsi que des conséquences néfastes des changements climatiques », a-t-il fait remarquer.
Menaces
Cependant, a regretté le président en exercice de l’UA, le fléau de l’insécurité provoquée par les cohortes de terroristes, de groupes armés, de mercenaires et de criminels de tous bords « met à mal la stabilité institutionnelle de nos jeunes démocraties et annihilent les efforts de nombreux dirigeants africains pour développer leurs pays ».
Et de déplorer le fait qu’en Afrique, Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et les autres groupes affiliés à Daesh gagnent du terrain chaque jour davantage, citant en exemple le Mali, le Niger, le Nigeria, le Cameroun, le Tchad et le Burkina-Faso qui subissent régulièrement leurs attaques meurtrières. Ce, dans un exercice de comparaison après avoir rappelé que la lutte contre Daesh a remporté « des victoires incontestables » au Moyen-Orient, plus précisément en Irak et en Syrie.