Le ministre de l’Economie et des Finances du Mali, Alousséni Sanou, et la directrice des Opérations de la Banque mondiale pour le pays, Clara Ana De Sousa, ont procédé le 1er octobre 2021 à la signature de quatre accords de financement de projets d’une valeur totale de 237,5 millions USD. Des accords qui concernent les secteurs de l’énergie, du transport, de la santé et des infrastructures.
« Il me plaît de rappeler, avec pleine satisfaction, que les signatures de ces accords constituent les 6ème, 7ème, 8ème et 9ème accords signés avec vous depuis le début de l’année 2021», a déclaré le ministre malien au cours de la cérémonie de signature, à l’endroit des représentants de la Banque mondiale.
Le premier accord porte sur un financement additionnel du Projet d’intervention d’urgence Covid-19 au Mali, d’un montant de 52,5 millions USD (la moitié en prêt concessionnel et l’autre moitié en don). Quant au deuxième, il concerne le financement du Projet communautaire de relance et de stabilisation au Sahel pour 100 millions USD (une moitié en prêt et l’autre en don). Le projet vise à contribuer au relèvement et à la résilience des communautés dans des zones cibles de la région du Liptako-Gourma (Mali, Burkina Faso, et Niger).
Le troisième accord de financement, d’environ 55 millions USD, devra permettre de soutenir le relèvement résilient et inclusif des communautés touchées par les conflits, l’appui transitoire à la stabilisation et le développement territorial des communautés ainsi que le dialogue régional pour la coordination et le renforcement des données et des capacités. Le projet concerné devra appuyer la fourniture d’électricité totalisant 80 Mégawatt-heure dans la sous-station située à Sirakoro dans la ville de Bamako, l’installation des équipements et la construction des infrastructures de protection.
Concernant le quatrième accord, il est relatif au financement additionnel du Projet d’amélioration de l’accessibilité rurale (PAAR) et porte sur un montant de 30 millions USD. L’objectif est de contribuer à soutenir le désenclavement des zones rurales isolées et mal desservies des régions de Sikasso et de Koulikoro (Dioïla, Koutiala, Sikasso, Kadiolo, Yorosso, Bougouni, Kolondièba, Yanfolila, Kati et Kangaba).
Faut-il le rappeler, ces accords entre le Mali et la Banque mondiale constituent les premiers signés depuis la reprise de la collaboration, il y a quelques semaines, entre les deux parties. En effet, l’institution basée à Washington avait suspendu, le 4 juin 2021, ses décaissements envers le pays suite au nouveau coup d’Etat opéré le 25 mai par Assimi Goïta, l’actuel président de la Transition qui en était le vice-président sous Bah N’Daw.
Mais dans une note adressée le 6 septembre dernier aux autorités maliennes au terme d’une mission d’évaluation réalisée du 29 juin au 18 août, la Banque Mondiale avait annoncé la reprise de sa coopération avec le pays du Sahel, notamment du traitement des demandes de retrait de fonds et des activités en cours de mise en œuvre. Les demandes d’appui budgétaires seront toutefois traitées au cas par cas, avait-elle fait savoir.