Au Mali, les assises nationales de la refondation de l’Etat sont prévues du 25 octobre au 21 novembre 2021. Mais au regard de l’actualité nationale, une soixantaine de partis politiques pourront boycotter cet rendez-vous qualifié d’important par Ibrahima Ikassa Maiga, le ministre chargé de la Refondation de l’Etat.
Il y a 72 heures, ce dernier devait rencontrer Tiebilé Dramé, président du Parti pour renaissance nationale) et ancien ministre de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keita (IBK) pour, dit-on, une probable décrispation de la scène politique. Mais malheureusement, à quelques heures du rendez-vous, l’ancien ministre a boycotté la rencontre.
« Le Parti pour renaissance nationale a reçu une lettre du ministre de la refondation l’invitant cet après-midi à une réunion sur le programme gouvernemental relatif aux ‘assises de la refondation’ et à ‘la création de l’organe unique de gestion et autres sujets connexes’ », a-t-il annoncé.
« Le Parti pour renaissance nationale ne participera pas à ladite réunion. Il estime que les assises projetées par le gouvernement de Choguel Maïga visent à diviser le pays au moment où il a besoin d’être rassemblé ». Et d’ajouter que « son parti ne se reconnaît pas dans l’organe unique de Choguel Maïga ».
Lors d’une table ronde de validation de l’avant-projet des termes de référence de ces assises et de la mise en place de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), Abraham Bengaly, secrétaire général du ministère de la Refondation, avait affirmé que « les assises au niveau régional, du district de Bamako et celles des zones de concentrations des Maliens établis à l’extérieur sont prévues du 1er au 7 novembre prochain ». Sans donner plus de détails aux journalistes.
La semaine du 8 au 14 novembre sera consacrée à la synthèse des rapports intérimaires issus des assises locales, régionales, celles du district de Bamako et des zones de concentration des Maliens de l’extérieur. L’annonce intervient au moment où une soixantaine des partis politiques avaient décidé de boycotter la tenue des assises nationales sur la refondation de l’Etat.
Notons que la coalition avait expliqué sa décision par l’absence d’un cadre formel de concertation entre les partis politiques et le gouvernement autour de la conduite de la transition politique, ajoutant que l’initiative « n’est ni inclusive ni participative ».