Avec une production de plus d’1 million de tonnes, l’anacarde ivoirien est toujours plus exporté que transformé sur place. Pour la campagne qui vient de s’écouler (2020), seulement près de 136 000 tonnes ont pu être transformés es contre 103 000 une année auparavant.
Le niveau de transformation est en deçà des objectifs visés par l’Etat. C’est dans cette perspective que le Premier ministre Patrick Achi a tenu une rencontre avec les acteurs de la noix de cajou et du coton, le jeudi 14 octobre à Abidjan.
« L’Etat de Côte d’Ivoire octroie une subvention d’un montant de 16 milliards de FCFA à la filière anacarde. Avec la survenue de la Covid-19, ce sont plus de neuf milliards de FCFA qui ont été octroyés aux industriels du secteur pour soutenir la transformation », déclare Patrick Achi.
Plusieurs initiatives dédiées à la filière anacarde sont en chantier, selon le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani , notamment la création de 14 zones pour la transformation de l’anacarde pour faciliter le développement au niveau local, la construction d’une usine-école pour former au métier de la transformation de l’anacarde ainsi que la certification des unités industrielles pour permettre aux produits d’être plus compétitifs dans les grands marchés américains et européens.
Dans le souci d’augmenter la transformation au niveau local pour permettre à l’investissement privé de se bonifier, la Société financière internationale (Sfi), membre du groupe de la Banque mondiale, veut aider la Côte d’Ivoire à transformer 50% de sa production de la noix de cajou. Un guide a été élaboré dans ce sens pour améliorer l’accès aux marchés des Pme du secteur de la transformation des noix de cajou en Côte d’Ivoire. Et pour faciliter leur accès aux marchés de consommation en Europe et en Amérique.