Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a échangé le dimanche 17 octobre avec le colonel Assimi Goïta à la tête de la Transition au Mali, à Bamako. Cette visite du président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) vise à s’enquérir de l’état d’avancement du processus qui devrait sortir le pays de la crise. Et en même temps, mettre la pression sur la junte au pouvoir.
A la question : que peut-on retenir après la rencontre avec Asismi Goïta ? Nana Akufo-Addo a répondu (en français) : « Rien ! », rapportent les médias maliens. Pour sa part, son hôte n’a pas fait de déclaration à la presse après les échanges.
Selon les informations, plusieurs sujets ont été abordés par les deux hommes, qui ont échangé en présence de leurs délégations respectives : en dehors du respect des engagements sur la tenue des élections, l’insécurité, les assises nationales prévues du 25 octobre au 7 novembre, et l’affaire Wagner, entre autres.
« Notre message est sans ambiguïté et nous l’avons clairement dit : il faut que les élections se tiennent aux dates prévues », a déclaré à l’AFP, un membre de la délégation après les entretiens. Selon la même source citée par le journal, « l’objectif était de faire passer un message ferme. Et nous l’avons fait ».
En rappel, le calendrier initial de la transition prévoit la tenue des élections en février 2022. Mais les autorités maliennes tablent sur un report des échéances dans l’optique de disposer d’un temps suffisant pour mener à bien les réformes entamées.
« L’essentiel pour nous, c’est moins de tenir le 27 février que de tenir des élections qui ne seront pas contestées », avait déclaré le premier ministre Choguel Kokalla Maïga le 26 septembre, indiquant que la décision sera prise à l’issue des assises annoncées.
« Mieux vaut des élections reportées, que des élections bâclées », avait lancé, pour sa part, le ministre de la Refondation de l’État, Ibrahim Ikassa Maïga.