Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont annoncé, lundi 18 octobre, avoir repoussé une incursion d’une compagnie de l’armée rwandaise dans le groupement Buhumba, à la frontière entre les deux pays.
« Il y a eu incursion des militaires rwandais à Kibumba dans la matinée de ce lundi. Ils ont été contenus par les forces armées de la République démocratique du Congo jusqu’à l’arrivée du renfort, ils ont rebroussé. C’est une incursion d’au moins une compagnie de l’armée rwandaise qui s’est retrouvée sur le sol congolais. Ils ont tiré aux armes d’appui, aux armes individuelles. La situation est sous contrôle », a déclaré le colonel Guillaume Njike, porte-parole au Nord-Kivu, cité par le site d’information Actualité.CD.
Selon l’armée congolaise, les soldats rwandais « ont pillé les biens de la population sur le chemin du retour ». Sans évoquer la cause de l’incident.
« Nous nous réservons le droit de saisir le mécanisme conjoint élargi de vérification parce que c’est la structure appelée à gérer les différends entre les Etats de la sous-région. C’est devant cette structure que l’armée rwandaise pourra présenter le pourquoi de sa présence ce lundi en République démocratique du Congo », a ajouté le colonel Guillaume Njike.
Plusieurs sources non officielles rapportent que des militaires des FARDC ont interpellé deux soldats rwandais ayant traversé illicitement la frontière avec des marchandises. Mais ces derniers seront libérés par leurs frères d’armes après des échanges de tirs entre les deux parties, provoquant ainsi un déplacement spontané des habitants à Kibumba, une localité de l’est de la RDC, chef-lieu de territoire de la province du Nord-Kivu.
Pour sa part, l’ambassadeur rwandais en RDC, Vincent Karega, nie cette version des faits. Il reconnaît toutefois qu’un militaire rwandais aurait traversé illégalement la frontière, mais par inadvertance, lorsqu’il était à la poursuite d’un individu portant un colis suspect.