La fermeture de la mine d’uranium d’Arlit, le 30 mars 2021, par la compagnie minière d’Akouta, filiale du géant français Orano (ex-Areva), laisse un goût amer au sein de la population d’Arlit, une ville minière située dans le nord du Niger.
En effet, après son départ, des plaintes s’élèvent contre des engins qui auraient été laissés au fond de la mine sans des dispositifs de surveillance. Aussi la fermeture, selon la coordination de la société civile d’Arlit, s’est-elle déroulée au moment où les Nigériens étaient focalisés sur l’élection présidentielle.
Par ailleurs, indique-t-elle dans une déclaration rendue publique le 23 octobre 2021, des risques de contamination de la nappe par les huiles et la radiation ne sont pas écartés. La société civile d’Arlit coordonnée par Almoustapha Alhacen parle d’inondation de plus de 600 km de galeries souterraines et de l’effondrement des bouches d’aération et des promesses d’aides non tenues par le géant français.
A l’origine du combustible du réacteur du nucléaire, l’uranium constitue une des matières premières majeures du Niger. Mais, selon une étude menée par un cabinet indépendant, « il y a des risques de remontées de matières radioactives à la surface. Ce qui constitue un danger pour les mineurs qui sont plus exposés aux radiations à cause de leur proximité avec les parois radioactives ».
En rappel, la Compagnie minière d’Akouta exploitait des gisements d’uranium dans le nord du Niger depuis 1978, avant la fermeture intervenue en mars dernier.