Le conseil d’administration de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) a approuvé, le 21 octobre 2021, la nouvelle candidature du Gabon. Le producteur de pétrole et de manganèse d’Afrique centrale devient ainsi le 56e pays membre de l’organisation, et le 27e en Afrique, après son retrait du processus en février 2013.
« L’ITIE peut aider à jeter les bases d’une gestion transparente des richesses provenant des ressources naturelles du Gabon », a déclaré Helen Clark, la présidente du conseil d’administration de l’ITIE citée dans un communiqué. « Nous sommes heureux de l’accueillir à nouveau en tant que pays mettant en œuvre l’ITIE, et nous nous réjouissons de travailler ensemble pour promouvoir l’ouverture, renforcer la gouvernance et éclairer le débat public au Gabon », a-t-elle ajouté.
Le secteur pétrolier contribue à une part substantielle des revenus publics, et le gouvernement gabonais devra planifier les changements futurs à apporter à sa production et sa demande, de façon à en faire bénéficier ses citoyens, précise l’ITIE.
« Dans un contexte particulier marqué par la double crise sanitaire et économique (chute des cours du pétrole et récession mondiale liée à la Covid-19), l’Etat gabonais entend réagir par une amélioration de sa gestion publique. Celle-ci passe notamment par un effort accru de transparence de nos revenus et de nos dépenses liées aux ressources extractives que nous exploitons », avait indiqué le président gabonais Ali Bongo, dans sa lettre de candidature adressée à l’ITIE en janvier dernier.
En rappel, le Gabon fut radié, le 27 février 2013 à Oslo (Norvège), de l’Initiative pour avoir été incapable de produire ses rapports sur ses revenus miniers et pétroliers. Le pays en était membre, pour la première fois, depuis le 14 mai 2004.