A la tête du Groupe African Risk Capacity (ARC), l’agence spécialisée de l’Union Africaine pour l’anticipation et la gestion des catastrophes naturelles en Afrique, Mr. Ibrahima Cheikh Diong, décline ses ambitions de faire de l’institution le partenaire privilégié en Afrique sur les questions de gestion des catastrophes liées au climat et d’autres périls. In Extenso.
En attendant que le monde se réunisse à Glasgow, UK, du 1 au 11 Novembre 2021 pour la Conférence des Parties 26 (connue sous le nom de COP 26) afin de statuer sur les avancées et engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat, faut-il rappeler que les catastrophes liées aux changements climatiques restent un des plus grands défis de ce siècle.
En effet, il est unanimement accepté que les nations doivent se munir de systèmes d’alertes précoces et d’outils de gestion afin de protéger leurs populations, particulièrement celles qui sont les plus vulnérables.
C’est dans cette optique que depuis près d’un an, le Groupe African Risk Capacity (ARC), l’agence spécialisée de l’Union Africaine pour l’anticipation et la gestion des
catastrophes naturelles en Afrique, avec à sa tête Mr. Ibrahima Cheikh Diong, Sous-Secrétaire Général des Nations-Unies et Directeur-Général, a entrepris une série de d’innovations progressives et de changements institutionnels majeurs dans le but de se positionner comme leader de son secteur sur le continent.
L’Afrique continue de payer le lourd tribut du changement climatique malgré le fait qu’elle soit le continent qui y contribue le moins. La fragilité de son écosystème et le manque de ressources financières auxquels sont souvent confrontés les pays ne permettent pas une protection optimale des populations contre les conséquences du changement climatiques, telles que les sécheresses et inondations répétitives.
En outre, afin de constituer un rempart solide et mieux résorber les chocs, il faut des outils efficaces qui répondent de manière personnalisée aux besoins des pays Africains. C’est ainsi que le Groupe de l’ARC, constitué de l’agence ARC et de sa filiale financière, ARC Limited, a initié, dès la prise de fonction de Mr. Ibrahima Cheikh Diong, un programme de travail visant à donner un nouveau souffle institutionnel et stratégique à l’organisation.
La première étape fut la mise en place d’un programme dit de «100 jours» avec à la clé une dizaine d’actions prioritaires qui ont posé les jalons de la consolidation des acquis de l’institution et d’un partenariat renforcé avec les États Membres de l’ARC et les partenaires privés et publiques mais également d’une structure organisationnelle transparente et solide entre l’Agence ARC et ARC Limited.
De même, une nouvelle stratégie de Groupe a été mise en place et des axes prioritaires de développement ou « gros gains » tels que, entre autres, l’accélération de la diversification des produits d’assurance de l’ARC, le renforcement de la capacité de mobilisation de ressources du Groupe, le développement de partenariats stratégiques et techniques forts ou encore la mise en place de nouvelles plateformes de
management du Groupe, ont été identifiés.
Dans la même lignée et pour renforcer sa gouvernance suite à la mise en place d’une nouvelle équipe de gestion du Groupe dirigée par Mr. Diong , un nouveau Conseil d’Administration dirigé par Dr. Anthony Mothae Maruping ,ancien Commissionnaire des Affaires Économiques de l’Union Africaine, remplaçant Dr. Ngozi Okonji-Iweala, nommée Directrice-Générale de
l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), a été officiellement élu en octobre 2021. Cette nouvelle équipe est chargée de s’assurer de la mise en œuvre effective du Plan Stratégique du Groupe et de travailler au renforcement des partenariats stratégiques du Groupe avec ses États
Membres et partenaires donateurs. A ce jour, de nouvelles perspectives s’ouvrent au Groupe ARC.
En plus du nouveau produit «Cyclones Tropicaux» lancé en décembre 2020 et du produit «Inondations» en phase pilote,
de grandes avancées sont à noter au niveau de l’adhésion des pays Africains à la vision de l’ARC. Récemment, le Soudan s’est ainsi engagé dans le processus de ratification du Traité de l’ARC et se renforce sa position de partenaire privilégié de l’ARC depuis 2018, année où il a signé le protocole d’accord.
D’autres pays tels que le Malawi, Madagascar ou encore la Côte d’Ivoire se
positionnent également comme des leaders dans la protection de leurs populations vulnérables contre les catastrophes naturelles. Par ailleurs, la Somalie est devenue le 35eme pays membre de l’ARC.
Capitalisant sur son expérience dans le transfert des risques liés au climat, l’ARC a aussi enregistré des avancées significatives dans le lancement de la phase pilote de son produit «Épidémies» qui engendrera des ressources financières additionnelles pour accompagner ses pays membres en cas d’épidémies.
Preuve de l’importance accordée aux partenariats stratégiques, Mr. Ibrahima Cheikh Diong et son équipe ont effectué au cours des derniers mois, une série de missions stratégiques de haut niveau en Afrique, Europe et États-Unis, afin de repositionner l’organisation comme le leader mandataire de l’Union Africaine pour rendre l’Afrique plus résiliente face aux effets néfastes du climat et de développer des partenaires stratégiques et financiers afin d’accompagner les axes stratégiques du Groupe : Innovation, Croissance et Renforcement dans une perspective de continuer à protéger les personnes vulnérables contre les catastrophes naturelles.
Comme avancées stratégiques significatives, l’ARC a signé plus de 10 protocoles d’accord depuis la prise de fonction de Mr. Diong en Septembre 2020 qui vont aider à renforcer les capacités d’intervention du Groupe. Pour ne citer que quelques-uns: Avec UN WOMEN pour une meilleure prise en compte du genre dans la réponse aux catastrophes naturelles, avec la Fondation Institut Pasteur au Sénégal pour aider les États membres de l’Union Africaine à mieux se préparer, planifier et répondre aux épidémies et autres foyers de maladies infectieuses à fort impact, avec le Global Center for Adaptation pour renforcer les capacités d’intervention du Groupe sur les questions d’adaptation et avec le FIDA pour mieux protéger les petits agriculteurs contre les effets du climat par la micro-assurance.
De tels partenariats à forte valeur ajoutée montrent ainsi que les États Membres de l’ARC restent au cœur des priorités et constituent un levier important pour le développement de solutions innovantes face aux catastrophes d’ordre épidémiques ou climatiques en Afrique. Le Groupe a aussi mis l’accent sur l’importance de la «story telling » en mettant en lumière l’impact des revenus d’assurances sur les populations vulnérables affectées par les catastrophes liées au climat. C’est dans ce cadre que ces équipes de communication sillonnent constamment les pays ayant bénéficiés des appuis de l’ARC pour recueillir les témoignages des populations touchées en vue de montrer davantage la pertinence du concept de l’ARC.
Le Groupe de l’ARC ambitionne, entre autres, de devenir le partenaire privilégié en Afrique sur les questions de gestion des catastrophes liées au climat et d’autres périls, de couvrir plus de 100 millions de personnes par an en Afrique dans les 5 prochaines années, de renforcer davantage les capacités de gestion de catastrophe de ses pays membres, de développer un écosystème et la culture de prise en compte des risques liés au climat dans les politiques publiques de ces pays membres, et enfin de renforcer ces partenariats avec d’autres institutions africaines telles que la BAD, Afrexim Bank, CEDEAO, SADC, etc en vue d’apporter ensemble une solution africaine aux problématiques du climat.
A ce jour, le Groupe ARC compte 62 polices d’assurance, plus de 100 millions USD de primes d’assurance équivalent à plus de 720 millions USD de couverture et plus de 72 millions de personnes vulnérables protégées des effets du changement climatique.
Photo: Mr Diong en compagnie de Mami Mizutori, Sous-Secrétaire générale des Nations-Unies et Représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations-Unies pour la réduction des risques de catastrophe au Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNDRR).