De notre envoyé spécial à Durban, Issouf Kamgaté
L’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, par ailleurs président du Conseil consultatif de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), a exprimé son inquiétude relative au faible taux du commerce intra-africain dans le secteur manufacturier, qui est passé de 18% en 2005 à environ 15% entre 2010 et 2015, selon un rapport du groupe de la Banque africaine de développement (BAD). C’était lors d’une session tenue le 18 novembre 2021 en marge de la Foire qui a lieu à Durban (Afrique du Sud).
Pour réduire ce gap, l’ex-chef d’Etat exhorte les pays africains à la création d’un centre de certification pour améliorer la qualité des produits d’exportation dans la région. « Nous devons nous attaquer à toutes les choses qui pourraient nous causer des inconvénients et établir un centre de certification afin que nous puissions dire que nos produits sont conformes à chaque fois que nous exportons dans la région », a-t-il dit.
Selon Obasanjo, le continent doit avoir une marque ‘Made in Africa’, ce qui insufflerait un sentiment de fierté dans chaque pays africain. Affirmant, en effet, être impressionné par « l’interaction des personnes à l’IATF. Les gens travaillent ensemble, et cela crée un environnement dans lequel des miracles peuvent se produire ».
Pour la responsable mondiale du financement du commerce d’Afreximbank, Gwen Mwaba, qui débattait sur le thème « l’intégration des fabricants africains dans les chaînes de valeur régionales et mondiales », on pourrait présenter ce tableau en la forme suivante : « Les Africains ont une pléthore de bonnes idées qui ne sont pas suivies d’effet. Pour celles qui sont suivies, les bonnes idées ne sont pas soutenues ; et les quelques bonnes idées qui sont suivies et soutenues ne sont souvent pas rigoureusement maintenues ».