Déjà lourdement sanctionné par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Mali est désormais sur la liste noire de l’Union Européenne, son principal bailleur de fonds. L’Europe des 27 reproche à la transition malienne son deal avec la société paramilitaire russe Wagner.
Le 20 septembre dernier, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, avait averti le Mali que l’implication du groupe russe Wagner affecterait sérieusement les relations entre Bamako et l’Union européenne. Et comme si la pression européenne ne suffisait pas, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a mis en garde samedi le groupe russe de mercenaires Wagner contre une ingérence au Mali, appelant à une transition rapide vers un pouvoir civil dans ce pays en proie aux violences.
Pour rappel, les États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) ont imposé le 7 novembre des sanctions individuelles aux membres de la junte au Mali en raison du retard pris dans l’organisation des élections qui doivent consacrer le retour du pouvoir aux civils après le double putsh d’août 2020 et mai 2021.