Convergence, intégration et gouvernance. Ce sont les trois axes d’intervention déclinées en 23 actions phares de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) dans son cadre d’action d’Actions Prioritaires «CAP25» pour la période 2021-2025.
La zone la plus intégrée d’Afrique se dote d’une feuille de route axée sur l’accélération de l’intégration, de la convergence économique et l’approfondissement du marché commun.
Le collège des commissaires qui a pris fonction en mai dernier sous la présidence du Sénégalais Abdoulaye Diop s’est doté ainsi d’un instrument de planification et de pilotage de ses interventions phares durant son mandat.
L’exercice était d’autant plus urgent que les différents documents qui servaient de cadre d’actions à la Commission, notamment «L’UEMOA en 2020», le «Plan Stratégique de la Commission 2011-2020 » et la «Feuille de route 2017-2021 » ont atteint leur horizon.
Concrètement les trois axes d’intervention, conformes au traité modifié de l’Union, se déclinent ainsi :
• Accélération de la convergence économique et approfondissement du marché commun ;
• la consolidation les actions sectorielles structurantes pour un espace économique viable ;
• le renforcement de la gouvernance et de la performance organisationnelle.
Ces objectifs stratégiques sont traduits en trois (03) axes d’intervention, structurés autour de 23 actions phares, à forte valeur ajoutée, structurantes, susceptibles de produire des résultats concrets à l’horizon 2025 et destinées à faire de la Commission de l’UEMOA une institution moderne alignée aux standards internationaux.
Convergence
Dans son premier axe, la commission entend renforcer la convergence des économies et consolider le marché commun de sorte à inciter l’émergence réelle d’un secteur privé régional compétitif au profit des populations. Cet axe se décline en 7 actions phares. Il s’agit entre autres de la mise en place du régime de la Libre Pratique au sein de l’UEMOA ; du renforcement des capacités opérationnelles des structures de mise en œuvre des règles de la concurrence ; de la mise en en place d’un fonds de stabilisation au sein de l’Union ; de la production et valorisation des statistiques régionales (rénovation IHPC, MCS et MEGC, BDSM) ; du Développement des infrastructures performantes de transport et de transit ; de la promotion du transport multimodal ; et de l’appui à la gestion sécurisée des frontières dans l’espace UEMOA.
Intégration
Le deuxième axe qui a trait à la consolidation des actions sectorielles structurantes pour un espace économique viable, a retenu 10 actions phares. Il s’agit entre autres de la mise en place des pôles de compétitivité industrielle ; du développement des pôles énergétiques ; du développement de l’offre des services numériques ; du développement de pôles régionaux de (la) formation et de (la) recherche dans l’espace UEMOA ; de la mise en place d’un mécanisme d’intervention en matière de prévention et de gestion des épidémies au sein de l’espace UEMOA ; de l’opérationnalisation du mécanisme de promotion des entreprises et industries culturelles et créatives ; de la promotion de l’agriculture durable ; du renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle ; du renforcement de la résilience des populations face aux aléas et au changement climatique ; et de la Promotion de la coopération transfrontalière.
Gouvernance
L’autre priorité de l’UEMOA concerne le renforcement de la gouvernance et de la performance organisationnelle. 6 actions phares sont retenues à ce niveau. Il s’agit de la mise en place des outils de pilotage stratégique ; de ls poursuite de la mise en œuvre du budget programme ; de la valorisation et du renforcement des compétences internes ; du renforcement des mécanismes de mobilisation et de gouvernance des ressources financières ; du renforcement
des capacités de mobilisation des partenariats et d’absorption des ressources extérieures ; et de la mise en place de dispositifs de pilotage et de suivi des politiques, programmes et réformes.
La mise en œuvre du Cap 2025 sera assurée à travers un dispositif de suivi et d’évaluation, coordonné par le Collège des Commissaires. Ce dispositif permettra de procéder, au moment opportun, aux ajustements nécessaires notamment en termes d’intensification des efforts humains, financiers et politiques au regard des difficultés rencontrées afin que les résultats prévus en 2025 soient à la hauteur des ambitions.
En définitive, le CAP 2025 devra conduire la Commission à passer à un « management de ses priorités stratégiques orientées vers l’atteinte de résultats de long terme » liés à la convergence économique et à l’approfondissement du marché commun, à la consolidation des actions sectorielles structurantes pour un espace économique viable ainsi qu’à l’amélioration de gouvernance et de la performance organisationnelle.
Cette feuille de route est un instrument de pilotage institutionnel et d’engagement sur des réalisations précises au cours du mandat du Collège des Commissaires pour la période 2021-2025.