Les autorités de l’Union des Comores ont présenté, le 9 novembre 2021 à Dubaï (Emirats Arabes Unis), les atouts d’investissement que présente le pays. Et en ont vanté les mérites.
« Notre nouveau code des investissements est le plus attractif dans notre région et il offre des avantages et des facilités compétitifs ». C’est en ces termes que le ministre de l’Economie, Mze Abdou Mohamed Chafiou, a résumé sa longue présentation lors de la Journée du forum économique organisé dans le cadre des activités dédiées aux Comores, en marge de l’Exposition Universelle Dubaï 2020.
D’après le président Azali Assoumani qui intervenait à la même occasion, le Code des investissements de l’Union des Comores est « à même d’offrir toutes les facilités requises pour que vos investissements puissent se faire dans la sérénité », s’adressant au public.
En effet, dans une présentation faite aux investisseurs, les autorités comoriennes n’ont pas manqué de préciser la mise à niveau du cadre légal pour le hisser aux standards internationaux. Ce qui, ont-ils fait savoir, implique la simplification des procédures de création d’entreprises, la mise en place d’une loi sur la concurrence, d’une loi sur les marchés publics, des lois sectoriels ayant eu pour effet la libéralisation des secteurs bancaire et télécommunication, etc.
Par ailleurs, le pays a mis en place, depuis 2020, une Agence nationale pour la promotion des investissements (ANPI) qui a pour mission de promouvoir l’investissement, de faciliter les services aux investisseurs, et d’améliorer l’environnement même des affaires. Depuis, la structure a vu opérationnaliser son rôle de guichet unique et est la seule entité habilitée à recevoir les demandes de création d’entreprises et d’octroi des avantages du Code des investissements.
Au bilan, il est noté une augmentation moyenne de 2 points de pourcentage de la formation brute de capital fixe par rapport au PIB si l’on compare la décennie 1997-2007 par rapport à la décennie 2007-2017 (taux moyen passé de 14,98 sur la première décennie à 16,57 sur la seconde). L’on note également une augmentation moyenne du score des Comores dans le rapport Doing Business d’environ 0,63 points par année.
Mais ce n’est pas tout. Le pays dispose également d’autres atouts qui font de lui une terre d’investissement, et qui ont été présentés lors de l’Exposition Universelle Dubaï 2020. Il s’agit, entre autres, de sa stabilité et de son ouverture, de sa population jeune et éduquée, de sa position géographique stratégique, de son potentiel en hydrocarbures avéré, de son riche patrimoine culturel et authentique et son environnement naturel diversifié et préservé.
« Outre sa diversité culturelle, culinaire et artistique, l’Union des Comores dispose d’une jeunesse dynamique et créative qui constitue plus de 60% de la population. Elle connait, depuis plus de deux décennies maintenant, une stabilité politique indéniable, marquée par des passations de pouvoirs pacifiques », renchérit le président Azali.
Dans cette dynamique de promotion de l’investissement, les Comores donnent rendez-vous au monde en janvier prochain à Dubaï Expo pour la Semaine du tourisme et de la gastronomie et la Semaine de l’entreprise et de la diaspora.
Opportunités
Dans la même cadre, le président Assoumani a fait savoir que son pays reste encore aujourd’hui, au 21ème siècle, un pays au potentiel inexploité, en dépit des énormes opportunités d’affaires qu’elle offre dans de nombreux secteurs tels que l’Agriculture, la Pêche, le Tourisme, l’Énergie, les Transports et le Social.
« Notre pays a, par ailleurs, l’avantage d’être reclassé par la Banque mondiale, de Pays les Moins Avancés à Pays à Revenus Intermédiaires, la preuve des progrès socio-économiques qu’il enregistre. Il fait partie, également, des pays classés «vert» récemment, grâce à sa gestion efficace de la pandémie de Covid-19, et je tiens à souligner ici, que les Émirats Arabes Unis ont beaucoup contribué, à ce résultat encourageant », a-t-il déclaré.
Pour sa part, le ministre Mze Abdou Mohamed Chafiou a fait savoir, dans sa présentation, que les Comores offrent des opportunités d’accès aux marchés régionaux attractifs tels que la zone de libre-échange arabe (la GAFTA), la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), le COMESA et la SADC. Aussi, a-t-il ajouté, l’Union des Comores, jusque-là pays observateur, est sur la dernière ligne vers l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2022.
Selon le ministre, le pays connaît une stabilité politique et un climat social apaisé, conforté par sa vie paisible et sa sécurité. « Ce climat de stabilité et de paix ne s’est pas accompagné d’une politique économique capable d’entrainer l’économie comorienne sur un sentier de croissance forte, durable et inclusive. C’est une économie sous-financée, avec un espace budgétaire limité, un taux de croissance du PIB assez faible et erratique (n’atteignant que 2,3% en moyenne par an de 2001 à 2019), une balance commerciale structurellement déficitaire et des Investissements Directs Etrangers qui ne profitent pas aux potentialités du pays et aux facilités accordées par le nouveau code des investissements », a-t-il ajouté.
Emergence
Le pays caresse le rêve de l’émergence à l’horizon 2030, comme formulé dans son Plan Comores Emergent « conçu comme outil catalytique de mobilisation de la Nation comorienne pour réussir » son « développement » et sa « pleine intégration économique ».
En rappel, la mise en œuvre de ce plan a été marquée par l’organisation réussie en décembre 2019 à Paris, d’une Conférence Internationale pour le Développement des Comores qui a mobilisés les partenaires multilatéraux, les pays amis des Comores et le secteur privé. Près de deux ans après, Moroni indique avoir réussi à mobiliser près de 770 millions d’euros sur les 3,9 milliards d’Euros annoncés, dont 281 millions d’euros provenant des partenaires bilatéraux, 387 millions d’euros des partenaires multilatéraux, et 109 millions d’euros des acteurs privés internationaux.