Près de deux ans après avoir interrompu les vols internationaux suite à l’irruption de la crise sanitaire liée au Covid-19, la Compagnie nationale de transport aérien du Cameroun (Camair-CO) reprend le 17 décembre prochain, la desserte de l’espace aérien continental.
Pour ce retour dans le ciel africain, Libreville, la capitale gabonaise constitue la première étape. D’après les responsables de cette entreprise publique, la reconquête de l’espace aérien vise d’abord la couverture sous-régionale, en l’occurrence, les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), puis l’Afrique de l’Ouest.
Pour la desserte de Libreville, trois vols hebdomadaires à partir de Douala et de Yaoundé sont programmés, les lundi, mercredi et vendredi. La reprise de la desserte régionale intervient également après le renforcement de la flotte qui porte à six le nombre des avions, suite à l’achat de deux aéronefs de marque Bombardiers Q400.
L’Effet CAN
Ces derniers mois, la Camair-CO avait concentré ses activités sur la desserte du réseau domestique. Sur un marché estimé à 400.000 passagers par an, «le niveau de trafic se situe en moyenne à 180.000 passagers par an» d’après des données actualisées publiées par la compagnie. A la faveur de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qu’abritera le Cameroun du 9 janvier au 6 février 2202, Camair-CO entend conforter son plan d’exploitation en vue de renforcer sa trésorerie.
Camair-CO est engluée dans d’énormes difficultés financières avec un endettement de plus de 30 milliards de FCFA, soit environ 56 millions de dollars. Plusieurs plans de restructuration dont celui du cabinet américain Boeing Consulting adopté il y a quelques années par les autorités et prévoyant d’injecter près de 60 milliards de FCFA (112 millions de dollars) sur cinq ans n’ont jamais été implémentés.