Signature d’un nouvel accord de partenariat entre l’Agence Française de Développement (AFD) et l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) pour favoriser la diffusion de connaissances et de bonnes pratiques en matière de préservation des écosystèmes en Afrique.
L’Axe Maghreb-Sahel, doté d’un climat naturellement aride ou semi-aride, subit d’ores et déjà les effets du changement climatique comme le stress hydrique exacerbé, la baisse des rendements agricoles ainsi que l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements extrêmes. Considérée comme un « point chaud du climat » (hot spot) par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), la région subit une augmentation des températures à un rythme plus élevé que les moyennes mondiales. Les impacts observés et attendus sont multiples sur des territoires particulièrement vulnérables compte tenu de la faible disponibilité des ressources en eau, d’une forte croissance démographique et de la dépendance au secteur agricole. Ils affectent plus significativement les populations vulnérables, notamment les femmes en zone rurale.
Le Groupe Agence Française de Développement (AFD) place la résilience des économies et des territoires au cœur de ses priorités stratégiques en Afrique avec une volonté de poursuivre et de renforcer ses interventions en faveur de la préservation des écosystèmes et des ressources.
C’est pour ces raisons que l’AFD et l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), organisation intergouvernementale à vocation africaine basée à Tunis et disposant d’une expertise reconnue sur ces thématiques, ont décidé de continuer à renforcer leurs synergies à travers la signature d’un accord de partenariat ambitieux portant sur les thématiques suivantes :
- La dégradation des écosystèmes en Afrique au Sahel et au Maghreb et les pressions, autant anthropique que climatique, qui pèsent sur eux ;
- Les liens entre la dégradation des écosystèmes, les migrations et les impacts socio-économiques sur les populations dépendant de ces écosystèmes ;
- Le rôle clé de l’adaptation au Changement Climatique dans la restauration des écosystèmes.
Ce partenariat a pour objectif de diffuser des connaissances et d’organiser des évènements et actions de plaidoyer sur des thématiques partagées par les visions des deux institutions et mises en avant dans leurs stratégies respectives.
Concrètement, différentes notes de synthèse et de plaidoyer ainsi que des films documentaires seront produits sur la base des travaux de recherche des deux institutions sur les thématiques du partenariat. Ceci permettra de donner aux études et ouvrages scientifiques concernés une plus grande visibilité aussi bien auprès des décideurs que du grand public.
En outre, de nombreux évènements ou «side-events» seront organisés en marge des grands «jalons» de l’agenda international 2022 en relation avec ces sujets : notamment le Forum de l’eau de Dakar (mars 2022), la COP 27 prévue en Egypte fin 2022, le Conseil d’administration de l’OSS en Egypte (mars 2022) ainsi que différents évènements organisés à l’occasion du 30ème anniversaire de l’organisation.
Citation de Mathieu Vasseur, Directeur Régional Afrique du Nord de l’AFD :
« Les enjeux d’accès à l’eau, de préservation des écosystèmes et de lutte contre le changement climatique sont au cœur de la stratégie régionale du Groupe AFD en Afrique.
Nous nous réjouissons de consolider nos liens, à travers ce partenariat, avec l’Observatoire du Sahel et du Sahara, qui est un acteur régional de premier plan sur ces thématiques.
Ce partenariat va permettre de renforcer les échanges entre nos deux institutions sur ces enjeux partagés, ainsi que la diffusion de connaissances, de bonnes pratiques et de solutions innovantes favorables à l’atteinte des objectifs de développement durable. »
Citation de M. Nabil Ben Khatra, Secrétaire Exécutif de l’Observatoire du Sahara et du Sahel :
« A travers ce nouveau partenariat, nous consolidons notre collaboration avec l’Agence Française de Développement autour de thématiques de première importance pour nos deux organisations. Dresser l’état des écosystèmes en Afrique, c’est surtout interroger les différentes possibilités de les protéger et de les préserver. C’est aussi mettre les constats alarmants sur le climat en Afrique en lien avec la connaissance du terrain, des enjeux et des spécificités des pays que l’expertise de l’OSS a développée, afin de proposer, ensemble, de vraies solutions, possibles, réalisables, immédiates et efficaces. »