Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi a présidé ce jeudi 16 décembre à Abidjan, l’ouverture de la cinquième étape du dialogue entre le gouvernement et l’ensemble de la classe politique. Un dialogue entamé il y a deux ans.
La Côte d’Ivoire va-t-elle finalement réussir à dompter ses vieux démons de la crise post-électorale de 2010 qui avaient refait surface lors de la présidentielle de 2020 ? Rien n’est encore sûr. Toutefois, depuis quelques temps, Abidjan émet des signaux perceptibles dans ce sens. En effet, après l’organisation de législatives apaisées et le retour de l’ex-président Laurent Gbagbo et de la plupart des cadres de l’ancien régime, le gouvernement ivoirien vient de faire droit à une requête de la classe politique. Le « dialogue politique inclusif », souhaité par les ex-présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié respectivement chefs de file du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) et du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), s’est ouvert ce jeudi 16 décembre. En attendant le « dialogue direct » des « Big Three » de la politique ivoirienne que sont Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié et l’actuel chef de l’Etat Alassane Dramane Ouattara, c’est le Premier ministre Patrick Achi qui va mener les discussions avec l’ensemble des acteurs politiques.
Ainsi, ce jeudi, les responsables de 21 formations politiques dont 8 groupements et 13 partis individuels se sont retrouvés à la Primature ivoirienne pour la cérémonie d’ouverture de ce dialogue dont les travaux se dérouleront à huis-clos à partir du mardi 22 décembre prochain.
« Nous souhaitons que ce dialogue soit placé sous le signe d’une Côte d’Ivoire de liberté, de justice et de dignité », a souhaité le PDCI. Le PPA-CI de Laurent Gbagbo a, quant à lui, insisté sur la nécessité que ce dialogue politique qui est à sa cinquième étape, soit l’occasion d’aborder tous les sujets sans tabou.