Dans un communiqué rendu public le vendredi soir, le gouvernement de la République du Mali prend acte du «communiqué conjoint» de certains partenaires publiés sur les réseaux sociaux en date du 23 décembre 2021 relatif au «prétendu déploiement des éléments d’une «société privée Russe».
Il s’agit de la première réaction des autorités de la transition malienne au communiqué des 15 pays occidentaux partenaires du Mali sur la présence de Wagner dans le pays. Ce communiqué est la suite logique d’un conseil supérieur de défense national tenu ce vendredi 24 décembre présidé par le colonel Assimi Goïta, chef de l’Etat, et chef suprême des armées du Mali.
En marge de cette réunion, les autorités ont, dans un communiqué lu à la télévision nationale, démenti les «allégations de quelques partenaires» sur la présence de la société russe Wagner. A travers ce communiqué, les autorités Maliennes ont répondu aux condamnations de quinze pays occidentaux dont la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et le Canada sur le déploiement de mercenaires de la société russe Wagner. Le gouvernement malien rejette les accusations de «certains partenaires», qu’il qualifie de rumeurs et face à «ces allégations», il «exige que des preuves lui soient apportées par des sources indépendantes».
Toutefois, explique Bamako dans son document, pour renforcer «les capacités» des forces de défenses, l’État malien reconnaît être engagé «dans un partenariat d’État à État avec la Fédération de Russie». Et de préciser que le gouvernement reconnaît la présence de formateurs russes sur son territoire sans oublier les autres partenaires, notamment la mission de formation de l’Union européenne au Mali (EUTM) et la mission de formation de l’Union européenne.
Pour rappel, il y a plusieurs semaines, la France, l’Union européenne, la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest et les États-Unis se sont inquiétés d’un possible rapprochement entre les autorités maliennes et la société privée de sécurité Wagner.