Le secteur minier du Sénégal s’est bonifié de plus de 30,68 milliards de FCFA en 2020 pour atteindre 162,85 milliards de FCFA, selon le rapport annuel ITIE 2020. L’année précédente, les recettes étaient estimées à 132,17 milliards.
Cette bonne tenue du secteur, explique le document publié le 28 décembre 2021 par l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), porte principalement sur les performances réalisées dans « la production d’or, de minéraux lourds et la hausse des cours mondiaux de ces produits miniers ; et les paiements au titre de la taxe sur ciment, instituée par le décret n°2020-986 du 24 avril 2020, et qui a généré 7,5 milliards de FCFA; l’évolution des paiements perçus par la DGD au titre des droits de douane qui ont évolué de 7,4 milliards de FCFA (certaines entreprises étant en phase de développement/construction ont augmenté leurs volumes d’importation) ».
Avec des réalisations bien moins satisfaisantes, le secteur des hydrocarbures a connu une baisse de 6,55 milliards de FCFA, passant de 22,58 milliards de FCFA en 2019 à 16,03 milliards de FCFA en 2020, en raison de l’absence de recettes exceptionnelles similaires à celles payées en 2019. Ces recettes concernent le paiement de la deuxième tranche de financement de la construction de l’Institut national du pétrole et du gaz effectué par la société Total E&P pour un montant de 10 millions de dollars au profit de l’Etat du Sénégal, mais aussi des paiements effectués par la société Kosmos Energy en 2019, relatifs à des redressements fiscaux d’un montant de 5,21 milliards de FCFA.
Cette contreperformance concerne aussi le secteur minier artisanal qui fait les frais de la pandémie de Covid-19. La crise sanitaire a entrainé la suspension des activités d’orpaillage dans la région de Kédougou entre mars et novembre 2020.
Du reste, l’ITIE note que les revenus générés par le secteur extractif en 2020 ont été affectés à 90,58% au Budget de l’Etat. Le reste des revenus est réparti entre le compte d’exploitation de la société nationale Petrosen, les fonds propres des organismes collecteurs, les fonds revenant à l’Uemoa et à la Cédéao, et les dépenses sociales environnementales.
par ailleurs, relève la même source, la contribution du secteur minier dans le budget du Sénégal est de l’ordre de 87,93% en 2020.