C’est l’une des recommandations issues des Assises nationales de la refondation au Mali, lancées le 11 décembre 2021 dans différents cercles et communes du pays. Les participants, indique une note lue ce jeudi 30 à l’issue des travaux, se sont prononcés pour la prorogation de la transition afin de pouvoir réaliser les réformes institutionnelles structurantes et permettre des élections crédibles, équitables et transparentes.
« Les délais avancés varient de six mois à cinq ans », précise le point 7 du document de 46 pages lu en présence du colonel Assimi Goïta, le président de la transition. Ce dernier, à sa prise de parole, a déclaré que « le gouvernement mettra en place un chronogramme visant à assurer à un retour constitutionnel apaisé et sécurisé», ce, « conformément aux recommandations des Assises nationales ».
«C’est donc l’occasion et le lieu de rassurer le peuple malien sur notre engagement et notre détermination quant à la mise en œuvre des résolutions issues de ces Assises souveraines», a aussi fait savoir le président de transition. Et d’inviter la Cédéao à « accompagner davantage le Mali dans la réalisation d’actions en soutenant l’organisation prochaine des élections ».
Chronogramme attendu « au plus tard le 31 janvier 2022 »
Réunis le 12 décembre dernier, les chefs d’Etat de la sous-région avaient de nouveau appelé la junte à l’organisation d’élections en février prochain – comme prévu initialement–, sous peine d’aggravation des sanctions qui pèsent déjà sur le pays. Pour leur part, les militaires ont promis, quelques jours plus tôt, fournir un chronogramme « détaillé » au plus tard le 31 janvier 2022.
Ces consultations sont considérées comme la phase finale des consultations préalables à des élections et à un retour des civils au pouvoir. Le pays a connu, en août 2020, un coup d’Etat mené par la junte actuellement au pouvoir, laquelle a également écarté Bah Ndaw, l’ex-président de la transition et son premier ministre en mai dernier.