La chef de la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), Mme Bintou Keita, a annoncé jeudi 30 décembre à la presse à Kinshasa, le renforcement de l’environnement protecteur pour la population de Beni, ville située dans la province du Nord-Kivu, dans le cadre du renouvellement du mandat de la mission onusienne.
Rappelant l’attaque à la bombe qui a secoué la ville le jour de Noël, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la RDC a indiqué que la Monusco a immédiatement renforcé ses patrouilles, mobilisant ses policiers et militaires, et que les services des Nations Unis se sont rendus sur place pour soutenir l’enquête.
« Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir l’armée congolaise contre les groupes armés. Nous nous tenons également prêts à renforcer les efforts fournis par les FARDC (Forces armées de la RDC) dans le cadre des opérations conjointes avec l’armée ougandaise pour une mutualisation des efforts efficace et coordonnée », a-t-elle indiqué en compagnie du ministre de la Communication et des Médias de la RDC, Patrick Muyaya.
Selon Bintou Keita, la Mission des Nations Unies au Congo, qui s’inscrit dans une logique d’appui et de soutien à tous les efforts entrepris pour ramener la paix et la sécurité en RDC, est d’en finir avec l’insécurité à travers le territoire congolais et créer un environnement protecteur pour la population.
Mieux consolider sa présence dans les trois provinces où persistent des conflits
En rappel, c’est à l’unanimité de ses 15 membres que le Conseil de sécurité a décidé, le 20 décembre 2021, de proroger le mandat de la Monusco pour 12 mois de plus, soit jusqu’au 20 décembre 2022.
La résolution 2612 (2021) invite parallèlement le Secrétaire général, conformément à la stratégie conjointe de retrait progressif et échelonné de la mission approuvée par le Conseil dans sa résolution 2556 (2020), à envisager de réduire « encore » ses effectifs militaires et sa zone d’opérations, en tenant compte de l’évolution « positive » de la situation sur le terrain. Le texte demande par ailleurs « instamment » à la Monusco de se retirer du Tanganyika d’ici à la mi-2022 et de consolider sa présence en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, les trois provinces où persistent des conflits ouverts.