La Commission de la CEDEAO, dans un communiqué en date du 1er janvier 2022, indique qu’elle « prend note » de la communication, la veille, d’un projet de chronogramme sur les élections transmis par une délégation malienne au Ghanéen Nana Akufo-Addo, président de la conférence des chefs d’Etat de l’organisation.
Ce dernier, poursuit le communiqué signé par Jean-Claude Kassi Brou, a invité le médiateur pour le Mali, Goodluck Jonathan, à se rendre à Bamako le 5 janvier prochain. Le document annonce également la tenue, dimanche 9, d’un sommet extraordinaire à Accra (Ghana).
Pour l’instant, aucune information ne filtre sur le contenu du « projet de chronogramme » transmis par les autorités maliennes à travers le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. L’on sait juste qu’il est transmis au lendemain de la clôture des Assises nationales de la refondation, des assises dont les participants ont recommandé une prolongation de la transition. Les délais avancés varient de six mois à cinq ans.
« Conformément aux recommandations des Assises nationales, le gouvernement mettra en place un chronogramme visant à assurer à un retour constitutionnel apaisé et sécurisé », avait déclaré le colonel Assimi Goïta, le président de la transition, le 30 décembre 2021.
Quelques jours avant la tenue de ces assises considérées comme la phase finale des consultations préalables à des élections et à un retour des civils au pouvoir, les chefs d’Etat de la sous-région avaient de nouveau appelé la junte à l’organisation d’élections en février prochain comme prévu initialement, sous peine d’aggravation des sanctions qui pèsent déjà sur le pays.