Nous sommes en 2050 et la si redoutée bombe démographique n’a pas explosé…
Des trois scénarios qui accompagnent toute prospective, nous écartons le pire et le moyen pour nous intéresser au cas de figure le plus optimiste d’une ZLECA effective, concrète et totale en 2050. Déjà, 15 ans plutôt, en 2035, cette vaste zone allant du Cap au Caire et du détroit de Bab El Mandeb au fleuve Sénégal était devenue un espace douanier unique avec 90% des marchandises affranchis de tout droit de douane, une carte d’identité unique pour ses citoyens, sur le modèle de la naguère CEDEAO et 54 États gouvernorats dotés chacun de son hymne et de ses spécificités socio-culturelles.
L’harmonisation des normes appliquées aux produits et services et la finalisation des grandes infrastructures (chemin de fer Johannesburg-Dakar, boucle ferroviaire du Niger, lignes maritimes Tanger, Nouakchott/ Luanda, dorsale Atlantique Kribi, Abidjan, Tanger Med, voie navigable Fleuve Congo-Lac Tchad et Niger, 36 réseaux de fibres optiques, la 10G et…) ont éliminé les barrières tarifaires et non tarifaires et réduit les coûts de logistique de 80%. Le Made In Africa accessible avec 40% de taux d’intégration contre 45% en France et 100% aux USA a fait de la terre de Lucie l’endroit où investir. Les 54 États africains ont mis en place un protocole e-Gouv et délivrent des papiers d’état civil et diverses prestations à distance. Autrefois, il fallait dépenser 40 milliards pour importer des produits alimentaires, aujourd’hui l’Afrique est exportatrice nette des produits alimentaires transformés. Une monnaie unique, l’Afro, entièrement convertible, fête ses 15ans, garantie par la contrepartie de la valeur des biens et services produits. Les 3 milliards d’africains ont tous un identifiant unique rattaché à la sécurité sociale, un vaste réseau d’institutions qui gèrent 1000 milliards de dollars à travers Africanext, le plus grand réseau de Bourses de Valeurs Mobilières au monde avec une capitalisation quasiment égale à celle de la NYSE. Le marché africain des capitaux, hyper profond, permet de financer les infrastructures et les services de base du fleuve Limpopo au Ouad Draa.
En prévision de la réduction tendancielle du cours de pétrole (un produit coté à Abuja depuis 2030), l’Afrique exploite des champs solaires et éoliens des déserts du Sahara et de Kalahari et utilise le gaz pour l’alimentation domestique. Le mix énergétique du continent est vert à 80%. Nous sommes en2050 et la si redoutée bombe démographique n’a pas explosé. Bien au contraire, l’Afrique abrite 40% de la jeunesse mondiale et présente les coûts de facteurs les plus bas de la planète, devenant l’usine du monde. Les excédents dégagés par 30 ans de bond en avant ont permis de construire des hôpitaux, des infrastructures sanitaires universités et des écoles. Le continent est l’un des pôles avancés de la recherche dans la protection de la biodiversité et la revitalisation des bassins intérieurs des savanes grâce entre autres à des systèmes de captage des milliers de mètre cubes d’eau qui se jetaient des fleuves dans l’Atlantique depuis la nuit des temps.
La riziculture et l’Agriculture ont pu ainsi poursuivre leur cycle de production très écologique grâce à des technologies nouvelles. Presque aucun pays africain n’exporte plus du cacao ou du minerais non transformé. Tout est valorisé localement. Le continent africain présente des opportunités d’emplois à une jeunesse abondante qui ne pense plus aux pateras L’agrégation des 54 États africains a réduit le risque pays global au plus bas. La Justice supranationale offrant plus de garantie à la protection des biens, les fortunés africains ne dissimulent plus leur argent dans les paradis fiscaux mais le rapatrient grâce à une amnistie fiscale sans précédent. L’industrie des services, du tourisme et des loisirs est ds loin la plus prépondérante dans le PIB du continent désormais doté d’une station habitable sur la planète Mars en même temps que la Chine. Les mastodontes bancaires construits sur les transactions à distance sortent du continent à la recherche des relais de croissance.
Mais pour que ce scénario optimiste de l’Afrique de 2050 soit une réalité, il faut des choix courageux à faire en 2022. Nous devons plus que jamais privilégier la prospérité partagée au nationalisme stérile des lions affamés et sous développés qui finiront par s’entre-dévorer. «S’unir ou périr» comme le disait Kouamé. N’krumah. Il est temps de passer du slogan à l’action. Nous avons les moyens, les richesses et des acteurs de la transformation représentés dans ce numéro par «100 héros» aux parcours inspirants. 2050 c’est maintenant.
Un commentaire
Une belle projection dans l’avenir et cette vision prospective et réaliste et réalisable au travail mes sœurs et frères africains