Pourquoi l’obligation est un actif financier moins risqué que l’action
L’épisode 8 d’EducFinance met en évidence la nature d’une obligation, ainsi que les avantages qu’elle confère à son détenteur sur le marché financier. Dédiée à l’éducation financière, EducFinance est le fruit du partenariat entre CGF Bourse, leader ouest-africain de gestion d’actifs et d’intermédiation en Bourse et Financial Afrik, journal spécialisé dans l’information financière.
L’obligation est un titre de créance représentatif d’un prêt à une entreprise et qui se définit par sa valeur nominale. Il s’agit du montant que l’entreprise reconnaît avoir emprunté et sur lequel seront calculés les intérêts. Mais une société peut décider de vendre ses obligations à un prix inférieur, la différence entre le prix d’émission et la valeur nominale constituant la prime d’émission. De même, l’entreprise peut décider de rembourser à un prix supérieur à la valeur nominale, la différence étant la prime de remboursement. Ces deux rimes ont pour objet d’améliorer la rémunération de l’obligation. Quand il n’y a pas de prime, l’émission et le remboursement étant faits à la valeur nominale, sont dits « au pair ».
Le remboursement d’un emprunt peut se faire de plusieurs manières:
-l’émetteur peut rembourser (on parle d’amortissement) une somme identique chaque année de vie de l’emprunt : l’emprunt est dit à amortissement constant.
– l’émetteur peut vouloir payer chaque année la même somme (amortissement du capital + intérêts), il ‘agit alors d’emprunts à annuités constantes.
-l’émetteur peut décider de rembourser la totalité du capital à la fin de la durée de vie de l’emprunt, on parle d’emprunt in fine.
Toutes les condition d’émission , de rémunération et de remboursement sont strictement définies par contrat au lancement de l’emprunt obligataire et les modifications en cours de vie sont interdites.
Une obligation se cractérise aussi par sa rémunération. Celle-ci est définie par un taux d’intérêt nominal. Multiplier la valeur nominale par le taux d’intérêt nominal permet de calculer les intérêts perçus par le souscripteur. Cette rémunération n’est que nominale, ne permettant pas de prendre en compte l’existence éventuelle de primes et les frais. La véritable rémunération d’un emprunt obligataire est son taux actuariel brut (TAB) qui est le taux qui égalise les sorties (achat de l’obligation et frais) et les entrées (intérêts et amortissement) d’argent pendant la durée de vie du contrat.
Etre créancier signifie percevoir une rémunération contractuellement garantie (appelée intérêt, coupon) et connaître les périodes où le capital prêté sera remboursé. La rémunération garantie et l’engagement d’un remboursement font que l’obligation est un actif moins risqué que l’action. A noter que le détenteur de l’obligation n’a aucun droit sur les actifs de la société, aucun droit sur les résultats et aucune possibilité de sanctionner directement les dirigeants sur leur mode de gestion.
Source: CGF Bourse, Dictionnaire de la Bourse de Bernard Belletante et Loïc Mahérault).