En Afrique du Sud, le rapport Zondo, du nom d’un président de la Commission d’enquête sur les soupçons de corruption, a remis le 4 janvier 2022, une première partie de son rapport qui porte sur les années de la présidence de Jacob Zuma. Le document de près de 900 pages conclut à une « capture d’État établie » et détaille « l’accaparement du pouvoir » par l’ex-chef d’Etat et ses alliés dont les frères Gupta.
Il s’agit là des premières conclusions de la commission mise en place en 2018 pour faire la lumière sur les soupçons de corruption et de fraude au sein du secteur public et qui ont émaillé la présidence de Jacob Zuma (de 2008 à 2019), lui-même cité à plusieurs reprises dans le rapport. Le document ressasse des actes de corruption au sein de la compagnie aérienne publique South African Airways et de ses filiales. Sont également concernés, le South African Revenue Service, l’administration fiscale, et The New Age, un journal appartenant à la famille Gupta.
Très attendu dans le pays, le rapport fait des conclusions qui accablent plusieurs dignitaires de l’ex-régime et le parti au pouvoir. Il a été rédigé à la suite d’auditions publiques qui ont vu défiler plusieurs personnalités dont Cyril Ramaphosa, le chef d’Etat actuel.
« Moment décisif »
« Peu importe qui est mis en cause, nous ferons appliquer les recommandations (formulées par les auteurs du rapport). Les gens de ce pays ne peuvent pas avoir traversé ces quatre années pour finalement s’attendre à ce que les recommandations ne soient pas appliquées », a commenté le président Cyril Ramaphosa, qui évoque un « moment décisif » pour le pays.
Les dernières parties du rapport sont attendues au plus tard fin février prochain. Et l’ensemble du document sera soumis au parlement avant la fin du premier semestre de l’année.