Au cours du mois de novembre 2021, l’indicateur du climat des affaires dans l’Union Economique et monétaire ouest africaine (UEMOA) est ressorti quasi stable par rapport à son niveau du mois d’octobre 2021, selon les données de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) basée à Dakar.
Cet indicateur s’est ainsi établi à 104,5 contre 104,7 un mois plus tôt. Selon l’institut d’émission, cela << traduit le maintien de la confiance des chefs d’entreprise dans l’évolution de la conjoncture.>>
Les indicateurs d’activités sont restés bien orientés au cours du mois sous revue, reflétant la poursuite de la reprise de l’activité économique dans cette zone. C’est dans ce sens que l’indice du chiffre d’affaires dans le commerce a connu une progression de 12,7% en novembre 2021, sur un an, après une hausse de 14,4% le mois précédent.
De même, la production industrielle s’est consolidée en enregistrant un accroissement de 4,8% au cours du mois sous revue après une progression de 4,0% en octobre 2021.
S’agissant des activités dans le secteur des services, les services de la BCEAO indiquent qu’elles ont maintenu leur dynamisme sur la période sous revue, avec une augmentation de 15,2% de l’indice y afférent, après une hausse de 15,1% il y a un mois.Concernant le taux d’inflation, l’institut d’émission note qu’il est ressorti, en glissement annuel, à 4,9% à fin novembre 2021 contre une réalisation de 3,8% le mois précédent. <<L’accélération du rythme de progression des prix est essentiellement imprimée par les composantes Alimentation et Logement dont les contributions à l’inflation totale ont progressé respectivement de 0,8 et 0,3 point de pourcentage par rapport au mois précédent>>, explique la BCEAO.
Elle ajoute que l’accélération observée au niveau de la composante Alimentation est en lien essentiellement avec le renchérissement des céréales au Burkina (+15%), au Mali (+8,4%) et au Niger (+13,8%), du fait notamment de la baisse de la production céréalière dans ces pays. Elle s’explique également par la progression des prix des légumes frais (+26,3%), des poissons (+13,2%), des viandes (+12,1%) ainsi que des tubercules et plantains (+18,5%) en Côte d’Ivoire.
Quant à la hausse de la composante Logement, la Banque Centrale indique qu’elle est liée au renchérissement du bois de chauffe et du charbon de bois notamment en Côte d’Ivoire, au Burkina, au Mali et en Guinée-Bissau.