En République démocratique du Congo, les secteurs porteurs de croissance économique, la santé, l’éducation, les infrastructures, l’agriculture et l’énergie bénéficient d’une part importante des crédits budgétaires dans la Loi des finances pour l’exercice 2022, a annoncé le ministre du Budget, Aimé Boji Sangara, le 6 janvier 2022 au sortir d’une réunion avec son collègue des Finances, Nicolas Kazadi, et la gouverneure de la Banque centrale du Congo (BCC), Mulangu Kabedi, à Kinshasa.
La première réunion de cette Troïka politique portait sur l’évaluation du programme de facilité de crédit élargie conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) et la mise en œuvre du programme du gouvernement pour l’exercice en présenté à l’assemblée nationale. Ses membres ont constaté des signaux satisfaisants dans la mise en œuvre des différents programmes du gouvernement congolais ainsi que de bonnes perspectives en 2022 pour la gestion des finances, quoiqu’il faudrait encore fournir un travail de qualité et effectuer des bonnes dépenses, gage d’une bonne gestion.
En fait, la Troïka politique a pour mission de faire le monitoring du programme formel avec le FMI, en visant essentiellement une prise en charge des recommandations de l’institution afin de garantir la réalisation des critères et des repères du programme. Le 15 juillet 2021, le conseil d’administration du Fonds a approuvé la signature du programme de trois ans avec la RDC. Il prévoit des réformes et des conditionnalités pour permettre le décaissement d’un milliard et demi de dollars américains.
Déjà au mois de mai 2021, l’équipe du FMI avait trouvé un accord au niveau des services en vue d’un programme sur trois ans visant à aider la RDC à soutenir la reprise après la pandémie Covid-19, à préserver la stabilité macroéconomique et à relancer la dynamique des réformes pour stimuler une croissance durable et inclusive. Avant la conclusion de l’accord du 15 juillet 2021, le conseil d’administration du FMI avait conditionné, au gouvernement congolais, de satisfaire certains préalables notamment que le Conseil d’Administration de la Banque Centrale (BCC) soit renouvelé. Et dans la même logique, d’autres membres du Conseil d’Administration de la BCC devraient être nommés avant l’approbation du programme par le conseil du FMI. Tous ces préalables ont été satisfaits. C’est dans cette optique que Mme Malangu Kabedi Mbuyi a été nommée à la tête de la BCC comme gouverneure. Elle est secondée par deux nouveaux adjoints.