L’ancien attaquant des Lions Indomptables du Cameroun accuse les pays du Maghreb de vouloir “foutre le bordel” à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) dont la 33 éme édition est prévue au Cameroun du 9 janvier au 6 février après moult rumeurs de report sous fond de pandémie (un curieux variant camerounais aurait été diagnostiqué à Paris), de retard de livraison de chantiers et d’intrigantes inspections de la Confédération Africaine de Football (CAF).
Au micro de TV5 Monde, Roger Milla, 69 ans, estime que cette pression pour un éventuel report viendrait du Nord. «Les pays maghrébins, ce sont eux qui mettent toujours le bordel. C’est eux qui mettent toujours le désordre, je suis désolé. Je vais leur dire ceci en tant que frère, que ce soit le Maroc, l’Égypte ou les autres, ce n’est pas normal. S’ils ne sont pas Africains, qu’ils aillent jouer pour l’Europe, pour l’Asie ou bien pour d’autres, mais qu’ils ne viennent pas mettre le bordel dans le continent africain».
Ce coup de griffe du vieux lion trahirai-il la crainte du Cameroun de voir les Fennecs algériens, les pharaons égyptiens ou les lions de l’Atlas repartir avec le trophée le plus convoité entre Le Caire et le Cap ? Vainqueur de cinq éditions de la CAN, soit l’équipe la plus titrée après L’Egypte, le Cameroun devra batailler dur pour éviter que le trophée ne lui échappe. La pression est forte débordant les limites des terrains de football.
L’ancien international camerounais (102 sélections) semble au passage s’arroger le droit d’accepter ou de refuser qui est africain ou pas. «Ils ont toujours évolué sur le continent africain. Et nous les avons d’ailleurs acceptés, donc je ne vois pas pour quelle raison, aujourd’hui, ils continuent à mal parler des autres pays et de l’Afrique, ce n’est pas normal.»
Ambassadeur itinérant et ancien attaquant de la sélection nationale, Roger Milla joue gros dans cette CAN aux côtés d’un certain Samuel Etoo, autre attaquant mythique des Lions Indomptables, bombardé président de la Fédération Camerounaise de Football il y à quelques semaines. La vision de l’Afrique en noirs et blancs risque de jouer ses tours à l’un des meilleurs footballeurs du continent.