On dirait qu’il crée un milliard de dollars à chaque claquement de doigts ou à chaque gorgée de Coca Cola, boisson qu’il affectionne particulièrement en consommateur et non en investisseur. Entre 2016 et 2018, la société Berkshire Hathaway de Warren Buffet acquiert 5% de Apple pour 36 milliards de dollars. Trois ans plus tard, alors que Apple franchissait 3 000 milliards de dollars de capitalisation boursière, la part de l’Oracle d’Omaha est valorisée à 160 milliards de dollars. Ce gain vertigineux n’est-il pas de nature à détourner les grands investisseurs de l’économie réelle et de ses contraintes ? En plus de la hausse spectaculaire de l’action Apple, Warren Buffet peut confortablement jouer le pantouflard en percevant des dividendes provenant de la marque à la pomme et estimés annuellement à 775 millions de dollars. A force, Apple est devenu l’investissement le plus rentable réalisé par Berkshire Hathaway sur la dernière décennie.
Pourtant, Warren Buffet était jusque-là connu pour son aversion aux valeurs technologiques. Aidé en cela par ses investisseurs Todd Combs et Ted Weschle, il découvre avec bonheur et milliards qu’il n’est jamais trop tard pour changer d’avis. Apple pèse désormais 40% du portefeuille de Berkshire Hathaway loin des actifs liés aux secteurs de l’assurance et du ferroviaire. « Je ne considère pas Apple comme une action. Je le considère comme notre troisième entreprise », déclarait-il en 2020 à CNBC.
Le conseil que ce grand investisseur en Bourse donne aux jeunes traders est simple: il faut toujours devancer les tendances. Acheter quand l’information n’est pas certaine, au stade de rumeurs, et vendre quand elle est mûre. En d’autres termes, il faut jeter son dévolu sur des valeurs encore non révelées, des pépites inconnues du grand public et capables de générer un gain sur le long terme. Le danger pour un investisseur en Bourse est l’égo, vouloir à tout prix avoir raison sur le marché. L’information est le sous-jacent de l’investissement. Connaître parfaitement les entreprises dans lesquelles on mise son épargne est indispensable.
Né en 1930 à Ohama et diplômé de Columbia, Warren Buffet est le symbole de l’Amérique pragmatique, celle qui peut changer à chaque instant en s’orientant vers la tendance gagnante. Les jeunes boursicoteurs qui le suivent ignorent sans doute que sa société Berkshire Hathaway était dans les années 60 une modeste entreprise de textile. En 1962, alors âgé de 32 ans, le futur milliardaire investit dans cette société pour la contrôler trois ans plus tard et la faire quitter le textile en 1985 pour embrasser des horizons plus porteurs.
Si sa fortune évaluée à 86 milliards de dollars a augmenté toutes ces années, Warren Buffet n’a pas cédé à la folie dispendieuse. Il habite toujours la même maison achetée à 31 500 dollars en 1957 et n’est pas adepte du m-‘as-tu-visme pour un sou. À sa mort, il compte consacrer 99% de sa fortune aux associations, notamment la fondation Bill & Melinda Gates. Ses petits enfants auront droit à une partie infime de sa fortune: « On devrait donner à ses enfants le nécessaire pour qu’ils puissent faire ce qu’ils souhaitent, mais pas assez pour qu’ils restent oisifs. Aux jeunes qui viennent de finir leurs études, Warren Buffet est clair et direct : « investissez en vous-même ». Pour l’emblématique boursicoteur, la capacité à communiquer à l’oral et à l’écrit augmente la valeur de l’individu d’au moins 50%. Mais attention, seule la vérité des faits fait le succès de l’image.
Un commentaire
C’est con car il a fait tout l’inverse que ce soit disant conseil que vous présentez.
S’il avait fait cela, il aurait acquis Apple fin 90.
Buffet est un disciple de Graham, des sociétés matures, mûres.
Buffet vanté l’indiciel, comme Bogle de Vanguard. Si vraiment Buffet cherchait les valeurs spéculatives, il serait déjà dans Tesla notamment.
Buffet aime les valeurs solides et stables. Votre conseil est à l’opposé de tout ce qu’il a fait toute sa vie.
Le rédacteur de l’article devrait lire les livres de Buffet, regarder ses interviews etc…