Le mastodonte agro-indutriel, la Cameroon Development Corporation (CDC) dont la production et le chiffre d’affaires ont chuté de plus de 90 % au cours des cinq dernières années à cause de la crise sociopolitique qui secoue les régions du nord-ouest et du sud-ouest, a pris l’option de diversifier la production en vue de relancer ses activités.
Au-delà des cultures de rente qui sont sa source de prédilection et dont l’entreprise poursuivra l’exploitation, en l’occurrence, la culture du palmier à huile, l’hévéaculture et la bananeraie, la CDC entend également mettre un accent sur des cultures vivrières à cycle court, notamment le maïs, le soja le haricot. La signature d’une convention de partenariat avec l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) devrait permettre d’atteindre cet objectif à travers l’échange de technologies innovantes et la diversification de la production. Le géant agricole recevra des semences pour améliorer sa production.
En plus de l’amélioration de la productivité à travers la diversification de la production, l’augmentation des superficies cultivables et la modernisation du système de production, la CDC mise également sur l’utilisation des technologies innovantes en s’appuyant entre autres sur les semences de qualité et adaptées, les fertilisants et les pesticides appropriés.
Premier employeur après l’Etat avec plus de 25.000 employés, la CDC se retrouve actuellement avec environ 12.000 travailleurs actifs à cause des troubles sociopolitiques. Le chiffre d’affaires est passé de 58 milliards de FCFA (100 millions de dollars) en 2015 à 3 milliards de FCFA (5 millions de dollars) en 2018. Avec l’appui de l’Etat et les efforts pour la sécurisation des sites, l’activité reprend petit à petit. Selon la direction générale, le chiffre d’affaires a progressé ces deux dernières années pour se situer respectivement à 8 milliards de FCFA (14 millions de dollars) en 2019 et à 12 milliards de FCFA (21 millions de dollars) en 2020.