Le président de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), Benedict Oramah, a révélé ce jeudi 13 janvier à Accra (Ghana) que son institution compte nouer des relations avec au moins 500 banques africaines en leur fournissant des lignes de près de 8 milliards de dollars pour faciliter les transactions commerciales avec le Papss (Pan-African Payment and Settlement System), le Système de paiement et de règlement panafricain.
«Cela représentera la plus grande relation bancaire jamais forgée par une institution financière sur le continent. Actuellement, la banque a intégré plus de 480 banques », a-t-il fait remarquer au lancement officiel du nouvel instrument. Ajoutant que les modalités de paiement actuelles coûtent environ 5 milliards de dollars américains par an au continent, et que les paiements intrarégionaux prennent de 2 à 14 jours. D’où le faible niveau du commerce intra-africain.
«Les infrastructures de paiement existent depuis un certain temps aux niveaux national et sous-régional. Cependant, ces systèmes manquent d’interopérabilité. Les systèmes de paiement nationaux et régionaux fragmentés ne peuvent pas stimuler le développement économique panafricain et le commerce intra-africain. Alors que ceux-ci ont pris un bon départ, il est primordial que nous intégrions maintenant toute l’Afrique financièrement», a indiqué pour sa part le président du Papss, Mike Ogbalu.
Pour le secrétaire général de la Zone de libre-échange continental (Zlecaf), Wamkele Mene, le lancement du Papss et la mise en œuvre de la Zlecaf vont profiter aussi aux PME, aux jeunes entrepreneurs et à ceux qui font du commerce transfrontalier en Afrique. Ajoutant que le nombre d’États parties ayant ratifié l’accord et déposé les droits est passé de 35 (64 %) en décembre 2020 à 39 (73 %) à la fin de l’année dernière.