Avec 83 000 fonctionnaires et 24 000 pensionnaires, le système de protection sociale du Gabon connaît des évolutions inquiétantes, indique le cabinet Finactu dans son étude présentée le 21 février 2022 au gouvernement gabonais réuni au complet sous la présidence de madame le premier ministre, Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA. Concrètement, l’étude porte sur le renforcement du régime de retraite des fonctionnaires et la modernisation de la caisse qui le gère, la Caisse des Pensions et des Prestations Familiales des agents de l’État (CPPF). Présentant les points saillants du rapport, Denis CHEMILLIER-GENDREAU, Président de FINACTU, a expliqué que « sous l’effet de l’arrivée à la retraite des générations recrutées il y a plusieurs décennies et de l’allongement de la durée de vie, au moment où le Gouvernement s’impose une politique salariale rigoureuse, le régime de retraite, qui constitue le cœur du dispositif, a vu ses excédents diminuer ».
Un premier pas dans la réforme a été fait en 2014, avec la création d’un organisme chargé de gérer ces régimes : la CPPF a ainsi vu le jour. Sous la direction rigoureuse de son Directeur Général, Hugues Sorel ONGOLLO NEMBE, elle a depuis 2019 déployé ses outils et ses équipes au service des fonctionnaires retraités.
Mais entre 2016 et 2021, la Caisse a vu ses dépenses de prestations passer de FCFA 74 milliards à FCFA 88 milliards. Soucieux de l’équilibre des finances publiques dont il a la charge, Monsieur le Ministre du Budget et des Comptes Publics, Sosthène OSSOUNGOU NDIBANGOYE, a souhaité disposer d’une étude actuarielle et organisationnelle complète, afin de connaitre les évolutions à venir de l’équilibre de la CPPF, notamment dans le cadre du Nouveau Système de Rémunération (NSR), entré en vigueur en 2015. FINACTU, ayant remporté l’appel d’offre international pour réaliser cette étude, a mobilisé une équipe d’une quinzaine d’experts (actuaires, juristes, financiers, informaticiens, etc.) sur la période d’octobre 2021 à février 2022.
Le Groupe FINACTU a mis en évidence les difficultés à venir pour la CPPF, condamnée à d’importants déficits dans les décennies à venir si rien n’est fait. Mais les équipes de FINACTU ont aussi montré qu’une réforme paramétrique mesurée pouvait permettre de recréer des excédents à la CPPF et d’assurer ainsi sa solvabilité en préservant les intérêts des assurés sociaux. Géraldine MERMOUX, Directrice Générale Associée de FINACTU, a insisté, lors de sa rencontre avec Monsieur le Ministre du Budget et des Comptes Publics, sur « la nécessité d’engager une réforme paramétrique du régime général, qui est le seul moyen d’assurer un système de protection sociale durablement solvable et apte à honorer ses engagements vis-à-vis de ses assurés ». Ghita LAMRIKI, Manager de FINACTU en charge du projet CPPF, a aussi rappelé que « l’arrimage des pensions au NSR est une urgente nécessité pour les milliers de pensionnés qui l’attendent avec impatience et cet arrimage est l’occasion de moderniser un régime de retraite qui a peu bougé depuis des décennies ».
Denis CHEMILLIER-GENDREAU, Président Fondateur de FINACTU, se réjouit de la présentation de la réforme au Gouvernement : « Je suis très honoré de l’invitation de Madame le Premier Ministre, qui nous a donné l’opportunité de souligner les difficultés de la situation actuelle, l’urgence d’une réforme, mais aussi de confirmer que des solutions sont à portée de main. Ces solutions permettent de préserver les droits des fonctionnaires, et même de revaloriser les pensions dans le cadre de leur arrimage au Nouveau Système de Rémunération, tout en assurant l’autonomie réelle de la CPPF et, partant, sa solvabilité à moyen et long termes ».
Fondé en 1999, FINACTU – composé de sociétés à Genève, Paris, Dubaï et Casablanca – est un groupe de conseil dédié à l’Afrique, spécialisé dans le conseil stratégique et opérationnel et dans le corporate finance. Dans ses références, 200 clients dans 30 pays émergents lui donnant une expérience privilégiée dans de très nombreux domaines : banque, assurance et réassurance, private equity, protection sociale, politiques publiques, secteur agricole, télécom, secteur postal, éducation, etc.