Pour ramener le déficit budgétaire en deçà de 7,4% à la fin 2022, le gouvernement du Ghana a annoncé, jeudi 24 mars 2022, diminuer de 30% les salaires des ministres et du président Nana Akufo-Addo.
De même, les voyages officiels et les achats de véhicules seront réduits au strict minimum pour ne pas dire annulés. Les allocations de carburant aux officiels seront réduits de 50%.
L’impact de telles mesures est évalué à une économie de 360 000 euros.
La décision annoncée par le le ministre des Finances Ken Ofori-Atta lors d’une conférence de presse à Accra ne suffira pas à nettoyer des comptes publics affectés par de mauvais choix économiques, la faiblesse d’une monnaie nationale malmenée par les devises étrangères, un service de la dette élevée et une administration budgétivore.
En 2021, ce ratio qui mesure les dépenses effectives sur le budget avait atteint 12,1%, provoquant des froncements de sourcils du Fonds Monétaire International (FMI). A la fin décembre 2021, le Ghana trainait une dette estimée à 70.1% du PIB (Bank of Ghana) et une masse salariale publique évaluée à 22,3% de son Budget.