L’Etat du Cameroun a validé un vaste programme d’investissement dans le secteur énergétique en vue de résorber l’épineux problème de déficit de l’électricité qui porte un énorme coup aux ménages et aux entreprises. Cette insuffisance de l’offre énergétique cause des désagréments à l’outil de production, entrainant parfois des pertes de plus de 23% aux entreprises selon le Groupement interpatronal du Cameroun (GICAM).
La stratégie, d’après le gouvernement, consiste à mettre un accent sur le développement des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire, photovoltaïque et la biomasse, adossées à l’hydroélectricité qui représente actuellement plus de 90% du mix énergétique du pays.
« Au cours des 5 prochaines années, les projets déjà maturés dont le démarrage sera effectif, porteront sur une enveloppe globale de 2.000 milliards de FCFA (soit 3,3 milliards de dollars)», a indiqué le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, le 31 mars dernier lors d’une conférence de presse tenue à Yaoundé.
En plus de la construction du barrage hydroélectrique de Nachtigal qui devrait être opérationnel en 2023 pour une puissance installée de 420 MW, le gouvernement a indiqué qu’à moyen terme, des projets en cours de maturation seront mis en œuvre. Il s’agit, entre autres, de la centrale thermique à gaz de Limbé (350 MW), des barrages hydroélectriques de Grand Eweng (1000 MW), Chollet (600 MW), Kikot (500 MW), Katsina Ala (285 MW), Menchum (72 MW), etc.
Selon une étude de la Banque mondiale (BM), avec une capacité installée d’environ 1400 Mégawatts (MW), le mix énergétique couvrirait à peine 62% de la population, soit un déficit minimal de 1000 MW pour combler la demande actuelle qui se situerait autour de 2500 MW renseigne-t-on au ministère de l’Eau et de l’Energie.