Les autorités financières marocaines ont de nouveau appelé au « strict respect » de la règlementation liée à l’utilisation des monnaies virtuelles. Il s’agit de la Banque centrale (Bank Al Maghrib), l’Autorité du marché des capitaux et l’Office des changes qui martèlent l’interdiction de l’usage « de tels procédés ».
« En dépit des précédentes mises au point relatives aux risques associés à l’utilisation des monnaies virtuelles du type Bitcoin, il a été constaté que des personnes physiques et morales continuent d’utiliser ce type de procédés », indiquent-elles dans un communiqué en date du 5 avril 2021, publié sur le site web de la Banque centrale.
« Or, il s’agit d’une activité non régulée et caractérisée par une grande volatilité qui occasionne une absence de toute protection pour le consommateur, d’autant plus que ce système parait attractif et facile d’usage. Il s’agit également d’un procédé susceptible d’être utilisé à des fins illicites, en particulier le blanchiment de capitaux ou le financement d’activités criminelles », poursuit la même source.
Selon le communiqué des autorités financières marocaines, l’usage de « tels procédés » est interdit afin de « protéger le citoyen contre toute dérive d’ordre juridique ou pertes financières ».
Selon les dernières données de la société de paiements cryptographiques Triplea, le Maroc est le premier pays de crypto-trading d’Afrique du Nord avec 6 millions de dollars de volumes d’échanges peer-to-peer (P2P) en 2021. Le royaume se classe derrière le Nigeria, l’Afrique du Sud et le Kenya sur l’ensemble du continent.
Intervenant lors d’une séance plénière des questions orales à la Chambres des représentants en janvier dernier, la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, avait déclaré que le pays envisage d’encadrer l’usage des monnaies virtuelles par une nouvelle législation. Précisant que son département examine aussi la possibilité de mettre en place une cryptomonnaie 100% marocaine, élaborée et garantie par la banque centrale.