La Conférence des Parties de la Convention des Nations-Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse (COP15) a débuté le 9 mai à Abidjan. L’ex-ministre ivoirien des eaux et forêts sera chargé de la présider pendant deux ans. Chargé entre 2017 et 2022 de lutter contre la déforestation en Côte d’Ivoire, il bénéficie d’une solide expérience en la matière.
La lutte contre la désertification est un enjeu majeur pour l’Afrique et la Côte d’Ivoire. Le continent perd chaque année 4 millions d’hectares de forêts ; accélérant l’érosion des sols et amplifiant les épisodes de sécheresse. La plupart des défrichements sont le fait de l’agriculture extensive (cacao, café, huile de palme, etc), fondamentale pour les revenus de nombreux pays. La Côte d’Ivoire est particulièrement concernée, dans la mesure où le pays a perdu, en un demi-siècle, près de 90% de ses forêts primaires.
La COP15 réunit dix chefs d’Etats et 5000 représentants en provenance de 197 pays. Elle doit, entre les 9 et 20 mai, trouver une solution visant à restaurer un milliards d’hectares de forêts. Et, in fine, la dynamisation du secteur agricole des pays concernés.
Quelques heures en amont du lancement de la COP, La Côte d’Ivoire annonçait l’initiative d’Abidjan. Un vaste plan de réhabilitation des terres, via la reforestation et le changement des pratiques agricoles. Ce plan prévoit une enveloppe de plus d’un milliards de dollars sur cinq ans pour reboiser 100 des terres dégradées ; le tout consolidé de 5 millions d’hectares supplémentaires.
Richard Donwahi : expérience forestière
La restauration du couvert forestier ivoirien était déjà une préoccupation pour le gouvernement ivoirien. Lutter contre la déforestation, c’était la mission que le président Alassane Ouattara avait assignée à Richard Donwahi depuis 2017 en tant que ministre des Eaux et Forêts.
Le président ivoirien semble avoir été convaincu de son bilan à la tête des forêts du pays. Si bien qu’il lui a aujourd’hui confié la présidence de la COP 15 : « Le ministre Donwahi est familier des thématiques majeures de notre convention. Je sais qu’il saura, par ses compétences et son expérience, conduire avec succès les échanges ».
L’ex-ministre, pendant près de 5 ans, a traduit dans les faits la stratégie de reforestation voulue par le président Ouattara. Il est notamment à l’origine de la création de l’ « armée verte », une unité militaire composée de plusieurs centaines d’hommes chargés de lutter contre la déforestation. Il est également à l’origine de la plantation d’un million d’arbres en 2019 et 5 millions en 2020.