L’effet du changement climatique sur le Togo est le plus visible dans l’agriculture, lit-on dans le rapport de la Banque africaine de développement (BAD) su les ‘Perspectives économiques’ publié le 24 mai 2022 en marge de ses assemblées annuelles tenues à Accra. L’activité occupe environ 60% de la population active.
Selon l’institution, l’agriculture a enregistré une contraction en tombant à 24,7 % du PIB en 2021, alors qu’elle en représentait 37,3 % en 2008. « Les températures pourraient augmenter de 2,15–2,75 °C en 2100 par rapport à 2020 (trajectoire de concentration représentative (RCP) 6.0), mais pourraient être plus faibles, à 1,53–1,96 °C, en 2100 si les GES étaient contenus », indique la BAD.
En 2021, poursuit l’institution, les perspectives de réalisation de l’ODD 13 sur l’action climatique sont favorables, liées à la maîtrise des émissions de CO2. Le pays ayant renforcé son dispositif institutionnel en adoptant la stratégie REDD+, et la loi sur l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. En outre, la centrale solaire de Blitta, d’une capacité de 50 mégawatts, devrait contribuer à porter l’accès national à l’électricité à 60% en 2022, contre 45% en 2018.
« Selon la CDN révisée de 2021 (Contributions déterminées au niveau national, Ndlr), les ressources financières nécessaires pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de GES sont d’environ 5,5 milliards de dollars, dont 78 % pour les mesures conditionnelles. Le pays entend mobiliser des fonds nationaux publics et privés ainsi que des aides étrangères pour financer les actions prévues », rapporte la BAD.
21,38 millions de plants
Pour lutter contre les effets du changement climatique, le Togo lance ce mercredi 1er juin, jour du démarrage d’une nouvelle campagne nationale de reboisement, la mise en terre d’un million de plants sur toute l’étendue du territoire pour atteindre un total de 21,38 millions de plants pour la campagne entière. Lancée l’an dernier, cette campagne a permis la mise en terre de 3,3 millions de plants sur une superficie de 4.500 ha, d’après les autorités.
« Le gouvernement invite l’ensemble de la population à se mobiliser massivement pour permettre à notre pays d’améliorer son couvert forestier, priorité nationale en réponse à la dégradation continue des ressources forestières et à la lutte contre les changements climatiques », indique le communiqué ayant sanctionné le conseil des ministres tenu le 30 mai dernier.