A défaut d’une aide immédiate du Fonds monétaire international (FMI) en faveur de son programme de relance, l’Etat tunisien, en quête de financements, compte s’adosser sur les banques locales pour financer son budget. Le pays a conclu une convention de financement d’un montant de 81,5 millions d’euros et de 25 millions de dollars américains le 20 mai 2022 avec un groupe de banques locales pour le financement du budget de l’Etat.
Confrontée à des défis structurels majeurs, la Tunisie connait des déséquilibres macroéconomiques profonds, une faible croissance, un taux de chômage élevé et un investissement jugé faible, selon les services du FMI. A ces défis structurels s’ajoutent l’impact de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine.
Selon le Fonds, une réduction consciencieuse du déficit budgétaire à travers une fiscalité équitable, une stricte maîtrise de la masse salariale, un meilleur ciblage des subventions, et une réforme profonde des entreprises publiques sont essentielles pour la résorption des déséquilibres macroéconomiques, ainsi que pour améliorer l’efficacité du secteur des entreprises publiques et rétablir la compétitivité de l’économie tunisienne.
En rappel, l’institution internationale a conditionné son financement à la mise en œuvre de réformes devant permettre d’éviter le chaos. La Banque centrale locale (BCT) a d’ailleurs, elle aussi, tiré sur la sonnette d’alarme.