Les pays producteurs de pétrole ont décidé ce 2 juin 2022 d’un accroissement des volumes d’or noir pour l’été 2022, espérant stabiliser des marchés toujours orientés à la hausse sur fond de conflit en Ukraine et d’embargo européen sur le pétrole russe.
Après des mois d’atermoiement et l’envolée des cours causés par la guerre en Ukraine, les pays membres de l’Opep+ ont décidé d’augmenter la production pétrolière face à la flambée des prix, sans mettre à l’écart la Russie qui reste dans jeu en tant qu’acteur majeur au sein de l’organisation et du marché pétrolier international.
En effet, les représentants des treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix partenaires (Opep+) ont convenu que « la production de juillet serait ajustée à la hausse de 648.000 barils par jour », contre une quantité fixée à 432 000 barils les mois précédents. Répondant ainsi aux appels pressants des pays occidentaux.
L’annonce lundi 30 mai par les 27 pays de l’Union européenne d’un embargo sur l’essentiel du pétrole russe a accru les craintes de pénuries. Cela a visiblement changé la donne au sein du cartel pétrolier, qui souligne « l’importance de marchés stables et équilibrés ».
La Russie toujours dans le jeu
Selon le communiqué rendu public à l’issue de la réunion, l’augmentation décidée est répartie proportionnellement entre chacun des membres, avec des quotas identiques pour Moscou et Ryad, les deux grands piliers du cartel. L’Opep+, qui pompe environ la moitié du pétrole mondial, s’est formée en 2016 pour ajuster l’offre et réguler les cours du baril.
Au regard de ceux qui précède, de nombreux analystes et spécialistes de la matière restent dubitatifs sur la durée de l’accord obtenu par consensus dans les conditions actuelles marquée par une guerre froide dont la crise Russo-ukrainienne n’est l’arbre qui cache la forêt.