- Madame le Ministre de la Santé et de l’Action Sociale ;
- Monsieur le Ministre du Développement Industriel et des Petites et Moyennes Industries ;
- Excellence Monsieur l’Ambassadeur de la République Française au Sénégal ;
- Monsieur le Directeur de l’Agence Française de Développement à Dakar ;
- Mesdames Messieurs les Directeurs généraux, Directeurs et Chefs de services ;
- Mesdames, Messieurs, Chers invités en vos rangs, qualités et grades respectifs ;
J’ai le plaisir, Excellence Monsieur l’Ambassadeur, de procéder avec vous, à la signature de la convention de financement relative au Programme d’Appui à la relance de l’industrie pharmaceutique, pour un montant total de 25 millions d’euros, soit 16,4 milliards de FCFA, sous forme de prêt.
Cet appui servira, principalement, à financer le projet MADIBA, pilier majeur de la stratégie de relance de l’industrie pharmaceutique.
C’est l’occasion de magnifier l’appui de la France au Sénégal, dans ce secteur, notamment de l’AFD à l’Institut Pasteur de Dakar. En guise de rappel, l’AFD, a soutenu à travers un don la phase de développement du projet MADIBA, mais a également contribué au financement du nouveau projet de production de vaccins contre la fièvre jaune, par l’IPD, Africamaril.
Excellence Monsieur l’Ambassadeur,
La pandémie de COVID-19 a mis en exergue la grande disparité sanitaire qui existe entre les pays. Pour rappel, l’Afrique importe actuellement 99 % de ses vaccins. La crise sanitaire, avec ses effets néfastes sur les chaînes de valeur mondiales, a remis au centre des priorités, la question de la souveraineté sanitaire et pharmaceutique du continent. La nécessaire autonomie en matière de fabrication locale de vaccins, de médicaments et de technologies de la santé est l’une des principales leçons tirées de la pandémie.
Avec ce programme ambitieux de relance de l’industrie pharmaceutique en général, et à travers MADIBA en particulier, le Sénégal est fier de faire partie des pays qui devront servir de hub dans la production de vaccins en Afrique.
Excellence Monsieur l’Ambassadeur,
Au terme de ce programme, le Gouvernement ambitionne de restructurer le secteur pharmaceutique en mettant l’accent sur les déterminants que sont :
- un cadre règlementaire et des institutions de règlementation pharmaceutique renforcés pour assurer l’ouverture du capital aux privés non professionnels tout en garantissant la qualité, la sécurité et l’efficacité des produits de santé disponibles ;
- une dynamique de mise en place d’un dispositif de formation de ressources humaines permettant à terme l’établissement et la pérennité d’une industrie pharmaceutique locale ;
- une souveraineté vaccinale assurée par la mise en place de capacités de production de vaccins, à travers les différents projets de l’IPD, notamment MADIBA et Africamaril ;
- un environnement d’investissement favorable au développement de projets industriels pour que le secteur pharmaceutique puisse être un secteur producteur de valeur économique et d’emplois.
Je rappelle que notre pays dispose, à présent, d’une feuille de route claire pour la structuration du secteur sanitaire et pharmaceutique. Le Gouvernement ne ménagera aucun effort pour mettre en œuvre les réformes nécessaires dans ce domaine.
Les instructions ont été données dans ce sens par Monsieur le Président de la République, Son Excellence Macky SALL, pour mobiliser les ressources financières, matérielles et humaines nécessaires, notamment pour la mise en place de l’Autorité de régulation pharmaceutique qui constituera la pièce centrale des réformes engagées.
Excellence Monsieur l’Ambassadeur,
Les engagements du Gouvernement auprès de l’Union africaine et de l’Union européenne ainsi que le soutien de nombreux Partenaires au Développement constituent un gage supplémentaire pour assurer la mobilisation des ressources nécessaires à la réalisation du plan de relance et du projet MADIBA.
Le secteur privé national et international sera également mobilisé d’autant plus que la réussite du plan de relance nécessite, au-delà de la dimension institutionnelle, un intérêt des investisseurs et des partenaires privés pour investir davantage dans l’industrie pharmaceutique locale et pour assurer un transfert de technologie.
Pour terminer, je voudrais vous renouveler les sentiments de gratitude du Gouvernement et du peuple sénégalais pour le soutien remarquable de la France à travers l’AFD dans la mise en œuvre de projets structurants du PAP2A.
Je voudrais vous en remercier vivement et vous assurer que l’amélioration continue des performances de notre portefeuille de projets constituera comme toujours une préoccupation constante du Gouvernement.
Je vous remercie pour votre aimable attention.