Le groupe marocain les Ciments d’Afrique (CIMAF) projette d’accroître la production du ciment en vue de répondre aux exigences d’un marché concurrentiel et assurer une meilleure couverture du marché camerounais et de la CEMAC.
L’extension de cette cimenterie située dans la zone industrielle de Bonaberi à Douala, nécessitera un investissement de 26 milliards de FCFA (42 millions de dollars), ce qui devrait porter la capacité de production de 500 000 tonnes par an à 1,5 million de tonnes en fin 2023.
La signature d’une convention d’investissement entre l’entreprise CIMAF, filiale du groupe chérifien, Omnium des industries (OIP) et l’Agence de promotion des investissements (API) devrait faciliter la réalisation de ce projet de développement à travers des exonérations fiscalo-douanières concédées par l’Etat du Cameroun.
Ces derniers mois, et en partie à cause des exportations en direction des pays de la Communauté économique et monétaire de la sous-région (CEMAC), l’offre en ciment ne satisfait pas une demande toujours croissante. Ce qui a notamment entrainé une hausse de prix de 10%, le sac de ciment passant de 4500 CFA à 5000 FCFA à Douala, et plus onéreux dans le reste du pays.
D’après les promoteurs, la nouvelle unité de production sera dotée d’infrastructures de pointe en la matière, ce qui devrait améliorer la qualité des produits et repositionner CIMAF dans la reconquête du marché.
Le secteur cimentier est l’un des plus concurrentiels du pays, avec la présence de cinq multinationales dont la production globale tourne autour de 5 millions de tonnes par an, comparativement à la demande qui tournerait autour de 8 millions de tonnes par an estime-t-on dans certains milieux patronaux.