Le Fonds vert pour le climat (GCF) et CRDB Bank Plc, banque commerciale tanzanienne, ont décidé de conjuguer leurs efforts pour soutenir les petits exploitants agricoles ainsi que les entreprises agroalimentaires tanzaniennes à mieux se préparer contre le réchauffement climatique. Dans cette optique, les deux parties ont procédé à la signature d’un accord pour un mécanisme de prêt d’adaptation climatique en marge de la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth (CHOGM) de 2022 à Kigali (Rwanda).
Cette initiative entre dans le cadre du Programme de déploiement de technologies d’adaptation au climat pour l’agriculture en Tanzanie (TACATDP). Selon le montage financier, GCF versera d’abord un montant de 100 millions USD à CRDB Bank pour dérouler ce programme de 200 millions de dollars.
Grâce aux ressources concessionnelles, l’établissement bancaire va lancer trois nouveaux produits financiers pour soutenir l’agro-industrie locale. D’abord une ligne de crédit dédiée aux technologies et pratiques d’adaptation au changement climatique sera mise en place. Ensuite une facilité de garantie de crédit pour élargir l’accès à de nouveaux emprunteurs. Et enfin, un produit d’assurance indexé sur les conditions météorologiques pour aider à se protéger contre les pertes causées par des événements liés au climat.
« Nous sommes ravis de nous associer au GCF pour faire face aux menaces du changement climatique qui appellent des solutions mondiales. Cette initiative entre en droite ligne avec les objectifs assignés par le gouvernement tanzanien pour être en phase avec les Objectifs de développement durable (ODD », a déclaré Abdulmajid Mussa Nsekela, PDG de CRDB Bank.
En rappel, la Tanzanie figure parmi les pays les plus vulnérables au changement climatique à l’échelle mondiale. Selon le rapport du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la température annuelle moyenne a augmenté de 1,0 ° C depuis 1960 et devrait augmenter de 1,0 à 2,7 ° C d’ici 2060. Une situation qui aura de graves répercussions sur les secteurs de l’agriculture, de l’eau et de l’énergie. Le pays fera face à des menaces récurrentes d’inondations, de sécheresses et de famines, entre autres.