La masse monétaire poursuivrait sa consolidation en progressant, en moyenne, de 4,6% (35,7% du PIB) sur la période 2023-2026 en Côte d’Ivoire, selon un rapport du département des politiques économiques et de la fiscalité intérieure de l’Union économique et monétaire Ouest Africaine. Le document indique que celle-ci est soutenue par l’augmentation des créances sur les autres secteurs (34,3% du PIB) accordées par le secteur bancaire pour soutenir l’activité économique de la même période.
Cette performance, précise-t-on, serait liée au solde global de la balance des paiements qui selon l’UEMOA resterait excédentaire sur toute la période et la masse monétaire se consoliderait avec un accroissement des créances sur les autres secteurs. « En 2022, un excédent de 1483 milliards de FCFA serait attendu au niveau du solde global de la balance des paiements, après 630,7 milliards en 2021. En moyenne, sur la période 2023- 2026, un excédent de 932,9 milliards (+1,9% du PIB) devrait être observé », souligne le rapport de l’Union monétaire régionale.
Par ailleurs, le recouvrement des recettes en 2022 devrait s’améliorer grâce, entre autres, aux réformes entreprises dans les régies financières et la vigueur attendue de l’activité économique. Toutefois, l’union monétaire a indiqué dans son rapport que « les recettes totales progresseraient de 9,0% cette année pour représenter 15,0% du PIB, notamment en raison de la hausse de 8,4% des recettes fiscales et de 20,8% des dons ».
Notons que sur la même période, le déficit budgétaire serait de 4,9% du PIB en 2022, puis de 4,0% en 2023, ensuite de 3,0% en 2024 et en 2025 et de 2,9% 2026, et la dette publique, quant à elle, ressortirait à 52,3% du PIB en 2022, 52,0% en 2023, 51,1% en 2024 et respectivement de 50,3% et 49,3% en 2025 et 2026.