Réuni ce dimanche 3 juillet à Accra (Ghana), les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) ont décidé de lever les sanctions économiques, financières et diplomatiques imposées au Mali en début d’année.
Il était question, depuis le 9 janvier dernier, du gel des avoirs maliens dans les banques centrales et commerciales de la Cedeao dont la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), de la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre le pays et les autres États membres de la Cédéao, de la suspension des transactions commerciales avec Bamako à l’exception des produits médicaux et de première nécessité et du retrait des ambassadeurs de tous les pays membres au Mali. Par ailleurs, le Mali avait été suspendu de toute aide financière des institutions financières de la Cédéao, notamment auprès de la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (BIDC) et de la Banque ouest africaine de développement (BOAD).
Ces sanctions avaient été prises par les chefs d’Etat de la région en réponse au calendrier présenté par la junte militaire au pouvoir pour conduire la transition au Mali. Le gouvernement de transition vient, après plusieurs tractations, d’adopter un chronogramme de 2 ans, contre jusqu’à 5 ans proposés auparavant avant le transfèrement du pouvoir aux civils.
Ainsi, durant six mois, le Mali devait subir les effets de ces sanctions qui ont mis l’économie à rude épreuve. Par ailleurs, dans les secteurs bancaires, les banques commerciales sont en défaut de paiement dans leur majorité, au même titre que l’Etat lui-même sur le marché financier.
Lors du sommet, les Etats ouest-africains ont également évoqué d’autres sujets notamment la question sécuritaire au Sahel, la Covid-19 et la transition politique en Guinée et au Burkina Faso. Ce dernier verra ses sanctions également levées, mais la communauté ouest-africaine a décidé de maintenir ses sanctions contre Conakry.