Un appel ferme pour la paix et la stabilité du Burkina Faso. C’est le sens de la main tendue du chef de la junte au pouvoir, Paul-Henri Sandaogo Damiba, invitant ses prédécesseurs à se mettre au dessus de la mêlée pour aider le pays à surmonter la grave crise sécuritaire qui le mine depuis des années.
La réunion entre anciens chefs d’État du Burkina Faso a bien eu lieu en présence de Jean-Baptiste Ouédraogo (1982-1983) et de Blaise Compaoré, président de 1987 à 2014 avant d’être contraint à l’exil en Côte d’Ivoire à la suite d’une insurrection populaire, et en l’absence, notable, du président Roch Marc Christian Kaboré, élu en 2015 avant d’être renversé en janvier 2022, «littéralement empêché de participer à la rencontre par un groupuscule », a regretté Damiba dans un discours ferme et sans équivoque. A noter que la moitié du pays est hors contrôle. En outre, 2 millions de personnes ont été contraintes de se déplacer face à l’avancée des jihadistes.
A noter que Blaise Compaoré aété condamné par contumace le 6 avril à la prison à perpétuité pour son rôle dans l’assassinat en octobre 1987 de son prédécesseur Thomas Sankara.