Le président du Sri Lanka, Gotabaya Rajapaksa, a fuit ce samedi 9 juillet 2022, sa résidence officielle de Colombo, la capitale, devant une foule en furie. La situation est confuse. Coup d’Etat ou insurrection ?
Les images du palais présidentiel et de sa piscine envahis par la populace font le tour du monde. Le Premier ministre Ranil Wickremesinghe, qui est le prochain dans la ligne de succession si Gotabaya Rajapaksa démissionne, a affirmé dans un communiqué qu’il était prêt à démissionner pour laisser la place à un gouvernement d’union nationale.
La cause de cette chute est liée directement à l’inflation et à un endettement massif poussant le FMI à exiger une restructuration avant tout nouveau programme de décaissement.
Nous l’écrivions il y a une semaine, le Sri Lanka était tombé en panne sèche miné par un défaut de paiement acté en avril dernier et qui l’empêche de contracter de nouveaux crédits et une pénurie sans précédent de carburant sous fond de délestages et de montée en flèche des prix des produits de première nécessité. L’effet domino est à craindre sur les pays émergents, avertit Jean-Joseph Boillot, chercheur à l’IRIS, cité par Le Figaro.