C’est à cette réalité implacable que se heurtent depuis un moment les dirigeants des filiales guinéennes de Banque islamique (BIG), Acces Bank et United Bank for Africa (UBA). Désirant renouveler leurs agréments auprès des autorités guinéennes chargées de la régulation du système bancaire, il leur a été opposé une fin de non-recevoir. Les principaux concernés en l’occurrence le Sénégalais Sidy Dieye, directeur Général de la Banque islamique de Guinée (BIG), du successeur de Tony Odeigah qui a annoncé son départ début juillet dernier et de Bolaji Durojaiye, directeur général de la filiale de la nigériane Acces bank.
Ils estiment avoir été systématiquement privés de renouvellement de leurs agréments. Pas tout à fait, rétorque la banque centrale. « Par rapport aux renouvellements des agréments bancaires des étrangers, il ne s’agit pas d’une exclusion mais du respect d’un principe légal qui régit le fonctionnement des banques et assurances en Guinée qui n’était pas rigoureusement appliquée « , recadre de façon catégorique Moussa Mansaré, un cadre de la banque centrale. Nous renvoyant à l’article 17, de la législation bancaire guinéenne, portant sur la délivrance des agréments aux dirigeants des banques, assurances et aux commissaires aux comptes.
« Sauf dérogation expresse accordée par le Comité des agréments, nul ne peut diriger ou gérer un établissement de crédit s’il n’a pas la nationalité guinéenne, à moins qu’il ne jouisse de dispositions légales ou réglementaires accordant la réciprocité, dans le cadre d’une convention signée entre son État d’origine et la République de Guinée », indique la loi.